Le Hobbit 3 : plus qu'un divertissement, un grand film

Touwensa. Agences (Mokhtar TRIKI)

Voilà, c'est fini. Adieu Orques, Elfes et nains! En plus d'une décennie, l'ogre Peter Jackson aura digéré l'œuvre de Tolkien, la trilogie du Seigneur des anneaux et son préquel, Bilbo le Hobbit, «feuilletonné» en trois volets. Un saucissonnage qui, pour celui qui n'aura pas (re)lu ou (re)vu les épisodes précédents, rend pour le moins obscur les enjeux de ce dénouement.

On comprend néanmoins l'essentiel, que l'or peut rendre fou les hommes et les nains. La composition de Richard Armitage en Thorin, Roi Lear demi-portion mais complètement parano, est à ce titre convaincant. Mais la vérité de cette «bataille des cinq armées» est ailleurs. Dans son titre, programmatique.
 

Jackson fait encore une fois la démonstration de sa virtuosité à orchestrer des combats homériques. La très spectaculaire séquence d'ouverture, avec l'attaque tout feu tout flamme du dragon Smaug (avec la voix de Benedict Cumberbatch), donne un premier aperçu de la lisibilité et de la fluidité de sa mise en scène. Et le meilleur reste à venir avec un final épique de plus d'une heure qui voit s'affronter les cinq armées. La caméra omnisciente de Jackson ne perd pas une miette de la boucherie.
 

Peter Jackson a du cœur
 

Mieux, elle ménage des duels superbement chorégraphiés, qui, au-delà du pur divertissement, sont d'une grande force dramatique. La mort d'un nain peut ainsi procurer une grande émotion. Surtout si le nain en question est l'amoureux transi d'une jolie Elfe. Jackson a des moyens mais il a aussi du cœur.
 

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