Tables rondes, Rencontres, débats: Journées du 16,17 et 18 mars - Rôle des métiers musicaux dans l'industrie musicale

Débats autour de la dialectique de la relation et la légitimité du secteur

La problématique qui est posée ici est celle qui met en relation les différents intervenants dans le secteur musical que ce soit en tant qu'individus ou en tant que groupes et structures, institutions ou entreprises privées et publiques, ainsi que tous ceux qui déploient des mécanismes, des moyens techniques et artistiques, artisanaux et publicitaires en relation avec le métier de la musique ainsi que tous les participants à la production des différents modes d'expression musicale.

Mais si nous voulons présenter quelques avis émanant de quelques intervenants dans ce secteur, force est de remarquer que ces derniers se répartissent en enseignants, compositeurs, transcripteurs, interprètes, distributeurs, chefs de troupes, régisseurs de la scène, photographes, luthiers et les superviseurs de l'opération d'enregistrement, tels que les ingénieurs et techniciens du son et ceux dont la tâche consiste à commercialiser la produit musical, les imprésarios, et les organisateurs des festivals nationaux et internationaux.

Ajoutons à cela l'activité inhérente aux associations á vocation musicale et les les institutions académiques qui s'intéressent à la recherche scientifique dans le domaine musical tels que les unités de recherche, les laboratoires, les centres de recherche, les organes de presse écrite et audiovisuelle, des organismes syndicaux réunissant les métiers musicaux, des centres des arts de la scène et ceux qui travaillent sur la mémoire musicale à travers l'entretien, la restauration, l'archivage des musiques traditionnelles de différents genres, qu'elles soient populaires, bédouines ou citadines, les directeurs des musées d'instruments de musique, s'occupant entre autres de leur entretien.

Vu leur interrelation systématique et obéissant souvent à des intermédiaires opérant en dehors des circuits officiels parfois non professionnels, il devient urgent d'effectuer un effort de coordination entre les dirigeants de ce secteur.

D'un autre coté, le manque d'accès à ces parcours et l'ambiguïté de ces spécialités, rend important d'identifier ces rôles pour faciliter la mobilisation des ressources, de réunir ces compétences, créer des postes d'emploi, déployer les ressources humaines et matérielles nécessaires.

Elucider ces points pourrait contribuer á concevoir des projets musicaux et les réaliser dans une optique de rentabilité culturelle susceptible de satisfaire tous les intéressés et attirer ainsi l'appui des investisseurs.

D'un autre côté et sur un plan juridique, malgré l'existence du cadre juridique relatif aux droits des créateurs ainsi que tous les intervenants des métiers en rapport avec la musique et malgré la reconnaissance du droit inhérent à la propriété intellectuelle du créateur dédiée principalement aux inventions (instruments de musique, les graphiques dont elles dépendent, les labels commerciaux, les logiciels, les applications informatiques ..), la propriété intellectuelle et artistique (droits du poète, du compositeur et de l'interprète) les droits voisins (l'instrumentiste, l'arrangeur, le transcripteur, le technicien, le producteur des
enregistrements sonores et audiovisuels), la propriété intellectuelle relative à la recherche musicologique. C'est que la mise en application des ces lois comporte jusqu'à présent de nombreuses lacunes dues probablement au conflit d'intérêt qui existe entre les différents intervenants dans le secteur, ou encore aux activités anarchiques, ou parfois á la mauvaise gestion dans le secteur des métiers de la musique.

Face á l'intérêt du rôle de tous les domaines, du nombre des intervenants dans ce secteur, et la multiplicité des spécialités mises en œuvre, la direction des Journées Musicales de Carthage organisera le 16,17 et 18 mars 2015 une table ronde ayant pour objectif de débattre des problématiques relatives au secteur des métiers de la musique, de réfléchir sur la possibilité d'explorer des voies scientifiques claires susceptibles de pousser tous les protagonistes du secteur à travailler en étroite collaboration. Dans ce cadre seront invités des acteurs et des intervenants dans le domaine des métiers la musique autour d'une table ronde.


Les Centres d'intérêts

 

•    L'enseignement musical et la formation pédagogique
 

•    La recherche scientifique dans le domaine des métiers de la musique
 

•    L'interprétation et son exécution musicale
 

•    La fabrication des instruments de musique et leur entretien
 

•    Les liens dialectiques existants entre l'imprésario et les structures culturelles, les troupes musicales et les comités des festivals
 

•    L'ingénierie du son et l'enregistrement sonore et audiovisuel
 

•    La régie et la réalisation des spectacles musicaux
 

•    Les droits de propriété intellectuelle et artistique (lois et législations)
 

•    La documentation sonore et audiovisuelle
 

•    Le management culturel
 

•    Le professionnalisme dans le domaine de la musique
 

•    Les syndicats, associations et les clubs de musique
 

•    La musique et la publicité
 

•    La critique musicale
 

•    Les sociétés de production et d'investissement dans le secteur musical
 

•    La diffusion à travers les nouvelles technologies de l'information
 

•    Divers

Programme

 

Lundi 16 mars

Première séance :La musique, les structures syndicales et la direction artistique

10 h Allocution du Directeur des Journées Musicales de Carthage M. HamdiMakhlouf

Modérateur : Samir Becha, musicien, chercheur en sciences musicales,I'Institut Supérieur de Musique

10h 15:Mikded Shili, chanteur, compositeur et président du syndicat des artistes.
«Le syndicat des artistes, ses buts et ses projets».

10h 30: Nawel ben salah, secrétaire général chargée de l'information auprès du syndicat des métiers musicaux :
«Rôle du syndicat des métiers musicaux face aux défis réels affrontés par le secteur»

10h45: Ghassensalah( Liban), manager du violoniste JihedAql :  « La direction artistique : l'expérience libanaise comme modéle »

11h: Débat

Mardi 17 Mars 2015

Deuxième séance : L'enseignement, la recherche et les droits d'auteur dans le domaine musical

10h : RiadhFehri, luthiste, compositeur et directeur d'un école privée de musique :
« Réflexion autour de l'expérience de l'enseignement spécialisé de la musique en Tunisie »

10h15 : Anas Ghrab, chercheur spécialisé en musicologie, Institut supérieur de Musique de Sousse

«Que peuvent apporter les recherches musicales à la musique?»

10h30: Ahmed Ben Hassana, Avocat en Droit Privé:

«La musique et les droits d'auteur entre l'ambition de la législation et la difficulté de la mise en pratique »

10h45: Débat

Mercredi 18 Mars 2015
3ème séance: la publicité, la créativité et la commercialisation à travers la technologie de la communication

10h: Rim Jallouli, chercheur spécialisée dans la direction des arts et de la culture, directrice de l'Ecole Supérieure de l'économie numérique (université de la Manouba):

«L'économie numérique et la commercialisation de la musique à travers la nouvelle technologies de la communication»

10 h 15: Rim Guidouz, journaliste, chef du service culturel au journal tunisien «al-Sahafa»

«Musique, publicité et promotion en Tunisie»

10h30: Karim Bouzouita, chercheur en musicologie et spécialiste media en analyse du discours:

«La musique et la commercialisation à travers la technologie de la communication».

10 h 45: Débat

 

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