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La nouvelle pièce théâtrale de Mohamed Mounir Argui intitulée : « El Assess » (Le Gardien) a été présentée le 8 janvier en première au Centre national des arts de la marionette. Cette pièce, adaptée de la pièce « Le Gardien » de l’auteur britannique Harold Pinter, est truffée de rire.
Dans la version tunisienne, Mounir Argui, qui l’a mise en scène et qui en a assuré la scénographie, y a tenu compte des spécificités tunisiennes, en n’allant pas reproduire et presque à la lettre le contenu du travail initial. Cela a donné à voir une pièce en dialectal tunisien, avec des pointes d’humour.Toutefois, « El Assess » a une durée de près de deux heures. Il faudrait donc s’armer de patience en allant la voir, car elle se joue aujourd’hui 9 janvier et demain 10 janvier au même lieu et à 18 heures 30. Et bien que le rythme de la pièce soit quelque peu lent, le discours léger et l’humour froid qui y est contenu, viennent-ils la « sauver » de ces petits défauts. La fable est restée la même, mais comment fallait-il s’y « attaquer ? » Il ne suffisait pas seulement de changer les prénoms des trois personnages.
On se sent bien dans une habitation tunisienne, là où un homme a recueilli un clochard orgueilleux qui a des intentions de faire tant de choses dans la vie. Son discours est d’ailleurs confus, car il parle un peu trop de lui-même, tout en promettant de réaliser des monts et des merveilles. Son hôte est plutôt étrange, car il avait été admis avnt dans un hopital psychichiatrique. Il, va demander au clochard de devenir le gardien de la maison. Le frère de ce dernier n’est pas moins étrange et va trouver des difficultés pour accepter la présence de ce nouveau venu. Les trois personnags, dont les rôles sont incarnés par Mounir Argui, dans celui du clôchard et par Moez Hamza et Nour Zrafi, dans le rôle des deux frères, sont savamment joués. Car il s’agit bien de rôles de composition.
La pièce verse quelque part dans le théâtre de l’absurde, comme chez Samuel Beckett et sa pièce : « En attendant Godot. » Il est vrai que les personnages d’« El Assess » semblent attendre chacun quelque chose qui viendra et qui, en fait, ne viendra pas. La narration est l’outil essentiel utilisé par l’auteur et l’unité du lieu, une grande pièce où l’on trouve de tout, détermine le déroulement des faits. Entre le drame et la farce, la pièce se déroule et se laisse déguster.
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