Mégève, symbole de l'art de vivre à la française

Touwensa (Mokhtar TRIKI)

Profitant de mon séjour en Haute-Savoie, j'ai eu la chance de jeter un coup d'oeil à une ville perchée sur les Alpes. Une station de ski par excellence pour les touristes amoureux de ce sport qui n'a pas de limites. C'est Mégève.

En effet,c' est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Rhône-Alpes. Le village est un véritable centre urbain situé en altitude, il comptait 3 326 habitants en 2012, ce qui en fait la trente-deuxième ville haut-savoyarde.
 

La commune se situe au carrefour entre les massifs préalpins du massif du Giffre au nord, et de la chaîne des Aravis à l'ouest et du massif du Beaufortain au sud-est. Le bourg est bâti sur un col qui sépare les bassins versants de l'Arly au sud-ouest de celui de l'Arbon au nord-est.
 

Située dans le canton de Sallanches en Haute-Savoie, son important essor touristique remonte aux années 1910 lorsque la famille Rothschild décida d'en faire un de ses lieux de villégiature. Il s'agissait pour eux de bâtir une concurrente française à la station suisse de Saint-Moritz. La volonté était de créer une station de sports d'hiver portant le symbole de l'art de vivre à la française. Mégève a été très convoitée dès ses débuts, les plus grandes têtes couronnées y ayant fait des séjours. Aujourd'hui, Mégève est une station de sports d'hiver de renommée internationale.
 

Histoire de la station:
 

La mythique fondation de ce village fait intervenir le Sire Faulignac de Gibertain qui tua un dragon, dont le sang forma la vallée où se trouve l'actuelle station. Une légende8 transmise oralement par les familles de Megève encore aujourd'hui attribue la création de Megève à Muffat et Grosset, qui auraient tué une vipère volante qui empêchait que l'on vive en ce lieu. Cette légende expliquerait également le nom du lieu dit Tirecorde. Cette légende orale a été mise à l'écrit le 28 octobre 1791 par Jean Baptiste Berthet dans son Histoire de Megève et s'étale sur deux parties de son œuvre en six parties.
 

François Capré (1620 - 1705), dont la famille serait présente dans la vallée depuis le XIIIe siècle, président de la Chambre des comptes du duché de Savoie, achète les seigneuries de Megève et de Demi-Quartier, le 20 novembre 16999,10. En 1869 une partie de la commune en est séparée pour former la nouvelle commune du Pratz11.
 

Pour ce qui est de l'Eau de Megève, la source Saint-Michel fut exploitée au début des années 1900 et vendue comme eau minérale de table. La Tanneries, au XIXe siècle, jusqu'à cinq tanneries artisanales ont existé sur la commune. La dernière a fermé ses portes lors de la Première Guerre mondiale.
 

Développement de la station:
 

La station de sports d'hiver de Megève a été créée dans l'entre-deux-guerres par une branche des Rothschild. En effet, Noémie de Rothschild, épouse du baron Maurice de Rothschild, pendant la Première guerre mondiale, est choquée de fréquenter les Allemands dans les stations suisses, notamment Saint-Moritz, et s'engage donc à trouver un lieu en France pouvant accueillir l'aristocratie européenne sans avoir à fréquenter les ennemis d'hier12. Aidée par des techniciens suédois, elle hésite entre le bourg et celui de Tignes. En 1921, elle fait le choix de Megève. Il semble que la pratique du ski existait déjà aux alentours du bourg en 1916, voire peut-être même 1910 ou 191313,14. La baronne fait l'acquisition de terrain et fait construire des hôtels, notamment de luxe au Mont d'Arbois, dès 192115. Durant les hivers 1922-23, puis 1923-24, Albert Ier de Belgique se rend dans le bourg savoyard apportant un certain prestige au lieu15.
 

En 1926, la baronne commande un chalet à l'architecte Henry Jacques Le Même qui devra cependant être :« Un chalet qui ressemble aux fermes du pays mais avec un interieur très confortable, avec de grandes fenêtres ouvertes sur les paysages, une vraie cheminée, un porche abrité des tempêtes et un ski-room pour farter les skis. »16. Celui-ci réalise un chalet moderne, avec un sous-sol réservé aux domestiques avec un ski-room, un rez-de-chaussée accueillant les pièces de service, un 1er étage avec les pièces à vivre, souvent accessible depuis l'extérieur, et dans les combles, les chambres. C'est un succès. En 1927, la princesse Angèle de Bourbon commande le sien17. Par ailleurs, si en 1920, il y avait 5 hôtels, ils sont 25 neuf ans plus tard.
 

La station se développe et dès 1933, on construit un téléphérique vers Rochebrune, trois plus tard c'est celui permettant de relier la station au mont d'Arbois16.
 

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