Sallanche: Origines et développement de la ville

Touwensa (Mokhtar TRIKI)

Rien ne permet jusqu'ici d'attester la réalité d'un site gallo-romain, et ce malgré l'étymologie ancienne du nom de la ville. Lors de fouilles récentes (1992), deux tombes caractéristiques des Ve-VIe siècles ont été mises au jour dans le sous-sol de l'église. La présence d'une communauté chrétienne remonte donc probablement à cette période. Jusqu'à là fin du XIIIe siècle, le petit bourg se développe comme centre religieux et économique de toute la région. Dès le XIVe siècle son église, érigée en collégiale, étend son territoire juridictionnel sur de nombreuses paroisses alentour et ce jusqu'à la Révolution. La présence ecclésiastique est renforcée à Sallanches par la fondation de deux couvents : les Capucins en 1619 et les Ursulines en 1630 ; ils disparaîtront dans la tourmente de la Révolution.

Un important marché hebdomadaire draine les produits agricoles des communautés rurales des environs et offre des produits manufacturés par les artisans de la cité. En 1310, des premières franchises sont accordées à ses habitants. Ce code communal est à l'origine de la prospérité de la ville et de l'installation de familles nobles qui y bâtissent châteaux et maisons-fortes. Durant toute cette période, le sort de Sallanches est lié à celui de la province du Faucigny, dépendance depuis 1355 de la Maison de Savoie à l'origine du royaume de Piémont-Sardaigne (1718).
 

Sallanches a connu sept incendies majeurs, le 14 avril 1520, le 29 novembre 1669, le 20 janvier 1696, le 9 février 1768, le 13 novembre 1773, le 19 avril 1783 et celui du 19 avril 1840 qui ravagea 268 maisons sur les 273 du bourg3. Après la période de l’occupation française pendant la Révolution (Sallanches fut chef-lieu d'un arrondissement judiciaire sous le Directoire) et le Premier Empire, de 1792 à 1814, la monarchie sarde est restaurée jusqu’au rattachement définitif de la Savoie à la France, en 1860.
 

D'anciennes communes sont absorbées au profit de Sallanches : Saint-Roch en 1971, Saint-Martin-sur-Arve en 1977.
 

Au seuil du XXI s. La ville de Sallanches, en raison de son explosion démographique (du notamment à un coût de vie et des prix de l'immobilier plus bas que ceux en vigueur dans les stations environnantes), est confrontée à un manque accru de logements, et en particulier de logements sociaux (la ville se situe bien en deçà de la limite minimum de 20 % fixée par la loi LRU, puisqu'elle affiche actuellement un taux de 11 % de logements sociaux).
 

De nombreux projets municipaux actuels ont pour objectif une reconversion et une totale réorganisation du cœur de ville sallanchard. La ville croît en effet aujourd'hui avant tout par sa périphérie et ses coteaux, mais se développe peu au centre. De plus, un contournement routier de la ville, très régulièrement victime d'embouteillages importants en son centre, est en cours de réflexion.
 

Espaces verts et fleurissement:
 

La ville est relativement bien agrémentée en espaces verts aménagés : la Place Charles Albert en est l'un des meilleurs exemples, au même titre que le pré de Foire, les abords de la Sallanche. Elle est d'ailleurs, en 2014 et depuis quelques années, récompensée de « 3 fleurs » par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris11.
 

La population peut profiter, sur le territoire communal, de la base de loisirs des Ilettes, formées de 3 lacs, et, sur la commune limitrophe de Passy, d'un vaste lac de baignade.

 

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