La France rend visite à la culture tunisienne, un mois jour pour jour après les attentats du Bardo

Après le ministre de l’Interieur Bernard Cazeneuve et le président François Hollande suivi d’une demi-douzaine de personnalités politiques, c’était aujourd’hui au tour de la ministre française de la Culture, Fleur Pellerin, de rendre une visite de soutien à la Tunisie, un mois jour pour jour après les attentats du Bardo.

Accompagnée de Claudia Cardinale, Michel Boujenah, Serge Moati et le président-directeur du Musée du Louvres Jean-Luc Martinez, la ministre a d’abord visité les ruines de Carthage et rencontré le président Béji Caïd Essebsi avant de se rendre au musée du Bardo.

Pendant une longue visite guidée qui aura permis à la quarantaine de journalistes présents de (re)découvrir les fameuses mosaïques, Fleur Pellerin a arpenté les couloirs du musée avec son homologue tunisienne Latifa Lakhdar, le conservateur du Bardo Moncef Ben Moussa leur chuchotant les anecdotes autour des œuvres : la statuette de Koré, déesse des Enfers, édifice dédié à Demeter, déesse de la fertilité, la série d’obélisques…

Les ministres ont terminé la visite en parachevant un renouvellement de coopération entre le Bardo et le Louvres dans la majestueuse salle des mosaïques marines.

"Il s’agit d’affirmer notre soutien", a déclaré Fleur Pellerin, en insistant sur le projet de formation de jeunes restaurateurs tunisiens par des maîtres de stages français, "pour travailler sur la richesse extraordinaire du patrimoine tunisien".

Signée pour la première fois en 2009, la lettre d'intention de renouvellement de coopération demeure chère au président du Louvres Jean-Luc Martinez, qui a qualifié la visite de "symbolique, pour montrer que nous n’avons pas peur".

"Les attentats du Bardo ont eu un écho particulier parmi tous les professionnels du secteur", a souligné Martinez. Les jeunes Tunisiens formés à la restauration sont déjà en travail sur les œuvres du Bardo.

A l’entrée du musée, la mosaïque en mémoire aux victimes de l’attentat n’a pas encore été changée, malgré de nombreuses critiques relevant des fautes d’orthographe. Le nom de la dernière victime Huguette Dupeu est par ailleurs toujours collé au bas de la stèle.

La Bardo procèdera aux modifications prochainement, a indiqué le conservateur Moncef Ben Moussa. Il a également précisé que les nombreux impacts de balles dans la cage d’escaliers sont en passe d’être comblés. D’autres traces, notamment sur la statue de Bacchus, pourraient en revanche être conservées.

 

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