Biennale de Venise : Nidhal Chamekh, premier artiste tunisien à exposer dans le prestigieux pavillon de l’Arsenal

C’est sous l’intitulé ‘All The World’s Future’ que la 56ème biennale de Venise se tient du 9 mai au 22 novembre 2015.

Pour la première fois dans l’histoire de la biennale de Venise depuis sa création, un artiste tunisien est invité à exposer dans le prestigieux pavillon de l’Arsenal. Il s’agit de Nidhal Chamekh, artiste plasticien, né en 1985 à Dahmani et vivant entre Paris et Tunis

Nidhal Chamelkh présente son travail sélectionné pour la biennale comme une réflexion sur le politique, sur comment penser le monde à travers la production artistique.

Il s’agit d’une installation qui s’appelle « The Anti-Clock Project », un projet impossible où l’artiste dit vouloir détruire un monument symbole de la domination de l’ancien régime (l’horloge) par un autre monument (la cité de la culture) et où une boule traversant l’avenue et l’histoire de la Tunisie vient détruire l’horloge.

L’autre travail que N. Chamekh présente, consiste en une série de 12 dessins et relève toujours de l’ordre de l’impossible. Inspirés des soulèvements qui ont secoué la Tunisie mais également les autres pays arabes, les dessins se penchent dans une sorte d’étude sur le ‘rêve des martyrs’, le projet s’intitule ‘de quoi rêvent les martyrs’.

 


Qui est Nidhal Chamekh ?

Artiste plasticien, sa recherche plastique se déploie autour de formes complexes et fragmentées dont le sens est souvent flou ou presque absent.

En effet, ses dessins évoluent par accident, sans une logique préétablie qui soude une forme à une autre.

 

Il y a un éclatement et un inachèvement cruels des formes qui révèlent “les déficiences” du dessin. Le dessin se veut ainsi un constat au plus proche de la réalité et permet surtout de réduire l’écart entre l’observation et le moment de création…

Pour construire son travail, l’artiste use de la technique de montage d’images. Le montage est une façon de voir et construire la temporalité sociale et recueillir dans un espace donné la dislocation visuelle du monde.

Nidhal Chamekh semble maîtriser le travail d’un archéologue. Son travail peut se définir comme un outil pour «échantillonner» le chaos de l’histoire. Il s’agirait en somme de créer des plans et des «coupes du chaos» pour constituer une sorte d’archéologie sociale et culturelle visant à rendre sensible la complexité historique des images.


 

 

 

Évaluer cet élément
(0 Votes)