Hier – vous n’avez pu y échapper – se déroulait l’ouverture de la 68e édition du Festival de Cannes. Au programme : montée des marches et (accessoirement) projection du dernier film d’Emmanuelle Bercot avec Catherine Deneuve, "La Tête haute". (Je me demande toujours si les gens comme Mouna Ayoub et les mannequins de L’Oréal restent, une fois les marches montées, regarder le film).

Bon ou mauvais styliste ?

Dès 18 heures, stars, vedettes et midinettes étaient aux rendez-vous pour fouler, dans la tenue qu’elles avaient jugée la plus belle, le fameux tapis rouge.

Malheureusement, force est de constater, que certaines ne devaient pas avoir les idées très claires ce jour-là (petite déprime) ou n’avaient pu se payer les services d’un styliste, ou – drame – n’avaient pas choisi le bon styliste (qui se fera sans doute virer en lisant cette chronique, je n’en doute pas.)

Donc, au petit matin, j’ai mis des lunettes de soleil façon Adjani, je me suis fait un spritz pour me mettre dans le bain, et j’ai passé en revue tous les diaporamas de cette montée des marches pour vous en donner un aperçu exhaustif. Du coup, si vous lisez cet article jusqu’au bout, vous n’avez pas besoin d’aller cliquer ailleurs. Tout est là.

Xavier Dolan, Nathalie Portman ou Julianne Moore, des rangers du style

Commençons par du positif. Du beau. Du glamour. Des looks qui rendraient toute chose Christina Cordula.

Côté testostérone, le haut du panier était dans le jury. Xavier Dolan et Jake Gyllenhaal. Costume cravate et chemise noire pour le premier. Smoking pour l’autre. Les Tic et Tac, rangers du style.

Côté love, il y avait le couple Millepied/Portman. Cultivant le goût de la sobriété, de la sagesse, de la retenue. Délicat comme un solo de Casse-Noisette.

Julianne Moore, quant à elle, était tout simplement merveilleuse. En Chanel, je pense. Mais je ne suis pas sûre sûre. Jolie robe. Jolie coiffure. Jolie make up. On adoreeee. À 55 ans (et oui), elle déchire tout.

Et sinon, j’ai aussi apprécié la silhouette d’Emmanuelle Devos, très française, très chic, et Isabella Rossellini, présidente du jury Un Certain Regard, qui nous réconcilie avec la carte vermeil.

De la momie à la Cendrillon, les choix peu judicieux

Maintenant, passons aux drames (j’aimerais bien pouvoir mettre à côté le petit émoticon qui ressemble au cri de Munch, mais ce n’est malheureusement pas possible). Notez que j’ai répertorié les drames par ordre croissant (<).

Clothilde Coureau : la robe longue, nude, sans décolleté, c’est absolument momifiant.

Frédéric Bel : n’est pas Beyonce qui veut !

Je ne sais pas si vous connaissez la marque Antoine et Lili. Bah, la tenue de Viann Zhang, ça me fait penser à cette marque. Antoine et Lili, ils mélangent plein d’imprimés mi-bohèmes mi-asiatiques, mi plein de trucs. C’est un peu pot-pourri.

Cette robe, elle reprend leur imprimé culte à fleurs, mais en pire. Déjà, parce qu’elle mélange deux versions de l’imprimé. Le vert et le rose. Et qu’ensuite, elle est tellement fournie en tissus qu’on pourrait s’en servir pour refaire faire les rideaux du château de Versailles ou même du Louvre.

CATHERINE DENEUVE (6 émoticons cri de Munch) ! Je n’ai pas les mots. Je pense que la photo se suffit à elle-même. C’est tout simplement terrible. Quand on pense à "Belle de jour" …

PS : Il y avait aussi Docteur Quinn femme médecin sur le tapis rouge (cœur, <3). Je lui fais une salutation distinguée.

Et je remets la palme du mec le plus cool à Christophe. Un mec vraiment détente.