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Avec les tenues fendues jusqu’à l’aine d’Alexandre Vauthier, ça devait bien finir par arriver. Il se trouve que c’est tombé sur notre Sophie nationale: jeudi dernier, au Festival de Cannes, l’actrice a monté les marches dans une robe portefeuille fort traitre puisqu’elle s’est, l’espace de quelques secondes, largement ouverte, révélant au passage une impeccable culotte chair. Un incident pareil devant les caméras du monde entier, c’est ballot. Un incident pareil commis par celle qui découvrit un sein par inadvertance, au même endroit dix ans plus tôt, c’est une aubaine pour les internautes.
La plupart d’entre vous ont probablement trouvé qu’une telle broutille ne méritait pas un tel raffut. Moi, j’y ai vu quelque chose de charmant. D’abord parce que, même dans un moment pareil, Sophie Marceau est restée gracieuse. Jugez plutôt en vidéo:
Beaucoup se sont empressés de l’accuser de l’avoir fait exprès. Personnellement, ce que je vois dans la vidéo, c’est plutôt une femme spontanée qui monte des marches comme elle peut, dans une tenue inadaptée à la situation.
Les mauvaises langues me rétorqueront: « Justement! Elle était à Cannes! Elle avait forcément une horde de stylistes pour l’aider à choisir la bonne robe! » Mmm, la preuve que non. Car contrairement à ce qu’on pourrait finir par croire à force de mater les people en photo, les célébrités sont humaines, et les célébrités françaises encore plus que leurs homologues américaines. Elles ne portent pas toutes une gaine sous leurs robes de tapis rouge, elles ne sont pas toutes conseillées par des experts en posture, elles n’ont même pas toutes une styliste personnelle. Je ne suis jamais allée au Festival de Cannes, mais je serais prête à parier que pour pas mal d’invitées, le choix de la tenue se résume à un passage express en showroom. Les robes ne sont pas sur mesure, il y a du monde qui attend son tour pour emprunter une tenue et leurs assistantes les pressent de se rendrent à leur rendez-vous suivant. Comment s’étonner qu’après, dans le feu de l’action, un petit accident ne soit pas vite arrivé?
L’autre chose que j’ai trouvée marrante dans l’histoire, c’est la réaction des médias et du public. Parce que, je ne sais pas vous, mais moi, quand j’ai vu le sous-vêtement en question, c’est un slip que j’ai vu, pas une culotte. Un slip seconde peau, finalement très banal. Sachant cela, c’est pourtant le mot culotte que Mathilde a utilisé dans sa news pour L’Express Styles. Nous savions ce que nous faisions: nous jouions sur les mots. La culotte est un terme si fort dans l’imaginaire collectif français que nous n’allions pas ramener ça à un slip ordinaire. En effet, qui n’a pas un jour prononcé « Je vois ta culotte! » à l’une de ses congénères dans la cour de récré? Il y a quelque chose d’enfantin et d’émoustillant dans ce terme. De sexuel aussi bien sûr, mais sans vulgarité. Or, par les temps qui courent, la mode est malheureusement plus à l’absence de culotte qu’à la culotte entre’aperçue, n’est-ce pas Beyoncé? Non vraiment, plus j’y pense, plus je trouve à la culotte de Sophie un drôle de charme suranné.
Autant vous dire que quand, ce soir, j’ai vu débarquer Sophie Marceau sur la Croisette en pantalon de cuir, sourire moqueur aux lèvres, je me suis vraiment dit qu’elle l’était, culottée!
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