Nous avons aussi entériné, en plus des bracelets, des tickets d'accès à "l'arène" afin d'avoir des sachets spéciaux, de se fondre dans la masse et de disposer des couleurs qui illumineront le ciel, le temps d'un divertissement bien mérité. Des élèves, principalement, viendront marquer à leur guise la fin des efforts qu'ils ont consentis durant l'année scolaire.
 

Le moment sera idéal et poétique. Le crépuscule à l'horizon, embellira, immanquablement, la mère qui s'étend à perte de vue, sur un espace diaphane et infini. Rien de tel pour émouvoir et attiser la flamme romantique de nos élèves en verve.
 

Il convient de signaler au passage que la recette de cette manifestation financera ce que nous avons baptisé le "Couffin de Ramadan", pendant le mois sacré du jeûne, à l'instar de ce que nous avons fait l'année dernière. Sans chercher les feux de la rampe et sans donner à ce geste simple un caractère ostentatoire, nous comptons venir en aide à quelques familles pauvres, aux moins appréciés, laissés au bord de la route, les moins aimés, en somme. Bien sûr, avec nos paniers de la solidarité, nous n'avons pas la prétention de nous substituer aux obligations de l'Etat. Nous voulons, simplement, nous sentir responsables, à notre façon, en essayant, si nécessaire d'éduquer les consciences. Nous devons rappeler à temps et à contretemps les droits de celles et ceux qui n'ont pas demandé à être misérables. Est-il difficile ou répréhensible d'avoir un comportement quotidien qui nous motive à être plus attentifs aux moins pourvus?
 

Ceci, n'est-il pas le credo des Religions Abrahamiques et la recommandation de notre Prophète (salut et bénédiction de Dieu sur lui)? Ils nous enseignent, inlassablement, que l'esprit fraternel viendra davantage à bout des inégalités non tolérables que le seul esprit de justice égalitaire.
 

Zouaoui Ali ben Amor