David Bowie : portrait d'une icône en ombres et lumière

By www.touwensa.net janvier 02, 2016 767

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Blackstar, qui sortira le 8 janvier, jour du 69e anniversaire du musicien, sonne comme le véritable retour de David Bowie.

Hologramme réfléchissant la lumière et les ombres de tous ses avatars – Ziggy Stardust, Aladdin Sane, The Thin White Duke… –, David Bowie surprend toujours par son élan vital. Sans avoir prévenu son label (Sony), il a dévoilé sur le Net, le 19 novembre, à minuit, le clip prophétique de Blackstar, chanson titre de son nouvel album magistral dont la sortie est prévue le 8 janvier, jour de son 69e anniversaire. « Apprends à disparaître. Transforme-toi pour irradier toute l’étendue de ton être », lui avait conseillé le mime Lindsay Kemp alors que David Bowie était inconnu dans le Swinging London. Apparemment absent – ni interview depuis 2006 ni concert depuis 2004 –, Bowie est en réalité partout : ouvrages photographiques, clips d’auteur, Lazarus, pièce de théâtre qui se joue à New York à guichets fermés…
 

L’homme secret. Bowie visite incognito les lieux de création de New York, sa ville d’adoption. En 2014, il repère un groupe de jazzmen new-yorkais : « Un mois plus tard, et dans le plus grand secret, nous étions en train d’enregistrer avec lui les morceaux de Blackstar dans un studio du Lower East Side », raconte le saxophoniste Donny McCaslin. Bowie livre des performances extraordinaires au fil de ballades et de morceaux pop, électro, jazz et drum & bass. « David est une rock star au charisme fou. Mais c’est aussi l’homme de l’instant, un musicien capable de se lancer dans des improvisations. »
 

L’illusionniste. « Bowie est le curateur de lui-même », comme le démontre le documentaire David Bowie, l’homme cent visages, de Christophe Conte et Gaëtan Chataigner (sur France 4, le 6 janvier), qui raconte la façon dont Bowie orchestre tout ce qui se passe autour de lui. « C’est un alien », confie son ami, le photographe Mick Rock qui a publié avec Bowie le fascinant The Rise of David Bowie, 1972-1973 (Éd.Taschen), capturant les rayons cosmiques de Ziggy Stardust… « Bowie, c’est Houdini », confie Iggy Pop...
 

Le dramaturge. « David est là  ! » criait le public à l’entrée du New York Theatre Workshop, lors de la première de Lazarus, comédie musicale coécrite avec le dramaturge Enda Walsh, et inspirée du film l’Homme qui venait d’ailleurs, de Nicolas Roeg (1976). Le héros extraterrestre Thomas Newton est aujourd’hui incarné par Michael C. Hall (Six Feet Under, Dexter). Lazarus est un bombardement d’effets visuels ponctué par les chansons immortelles de Bowie (Heroes, Changes) ou ses nouveaux titres (Lazarus). Les paroles de Newton, alter ego de David Bowie, donnent le frisson : « Je suis un homme mourant condamné à ne jamais mourir. »
 

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