En novembre dernier le chanteur anglais et son label WEA interdisait à M6 et à Freemantle, le producteur de L'Amour est dans le pré, d'utiliser son tube You're Beautiful dans le générique du show télé : "C'est une chanson ennuyeuse, qui a soûlé tout le monde" avait déjà confié James Blunt au magazine britanniqueHello! en 2014. Diffusé depuis 2005 dans tous les foyers français, le morceau était pourtant devenu l'emblème de l'émission de dating agricole, portant James Blunt au rang sacré (mais un peu niais) d'ambassadeur de l'amour.

La décision du chanteur n'a donc pas manqué de faire réagir le public, ainsi que Karine Le Marchand qui avait posté un message mordant sur Twitter : "Alerte ! Après 10 ans de droits d'auteur empochés, James Blunt refuse désormais qu'on utilise You're Beautiful dans #ADP" avait déclaré l'animatrice en apprenant la nouvelle. Face à cette polémique grandissante, James Blunt avait finalement changé d'avis en autorisant la chaîne à utiliser sa chanson jusqu'à la fin de la saison en cours. Mais vexée, M6 a aujourd'hui décidé de changer de générique pour toutes ses prochaines éditions, confiant cette nouvelle mission au chanteur Michael Bublé et son titre romantique, Haven't Met You Yet.

James Blunt désormais hors du projet, les langues se délient. Alain Veille, le directeur du bureau français de WEA et Isabelle Pratlong, la directrice de la musique du groupe M6 sont revenus sur les motivations de l'interdiction du titre dans le journal Le Parisien : "ça commençait à être frustrant pour James d'être toujours ramené à ça quand il venait chez nous avec un nouvel album" explique d'abord Alain Veille. Des propos appuyés par Isabelle Pratlong qui affirme également "comprendre" le chanteur : "Beaucoup disent qu'il n'a pas fait de tubes depuis quelques années. Il a envie qu'on se rappelle de lui pour autre chose que L'Amour est dans le pré" lance-t-elle avant d'assurer que la rupture ne s'était pas faite "de manière conflictuelle". Quant aux royalties empochés par l'artiste, "Ça ne représente pas grand-chose pour l'artiste", rétorque Alain Veille, "Ça n'a rien à voir avec l'utilisation d'une chanson dans une publicité, qui se négocie beaucoup plus cher, jusqu'à 100 000 euros voire plus" conclut-il.