Tunisie : La cité de la Culture, dix ans déjà et elle est encore à l'arrêt

By Rédaction en ligne septembre 08, 2016 767

Dans un article intitulé «Tunisie : pourquoi la Cité de la culture peine à voir le jour », Jeune Afrique revient sur la genèse de ce grand projet « impulsé par Zine el-Abidine Ben Ali en 1994, avec une enveloppe initiale de 120 millions de dinars ». La Cité de la culture, ajoute JA, a fait couler beaucoup d’encre et de béton sans pour autant être opérationnelle. Prévus pour une durée de trois ans avec une ouverture en novembre 2009, les travaux démarrés ont été mis à l’arrêt pendant cinq ans, en 2011, avant de reprendre en mai dernier.

 


Le projet qui a englouti 75 millions de dinars entre 2006 et 2011 revient sur le tapis, notamment en raison de la nomination en août 2016 du musicologue Mohamed Zinelabedine, nommé chef de ce projet en 2008, à la tête du ministère de la culture.

Prévu sur près de 49 000 m² couverts, l’espace comprend un théâtre, une cinémathèque, un Centre national du livre et de la création, un Centre national du cinéma et de l’image, des studios de production, trois salles de spectacles ainsi qu’un musée national des arts plastiques modernes et contemporains.

Ce projet ambitieux, explique l’auteure de l’article Frida Dahmani, s’est immédiatement heurté à de nombreuses difficultés. La nature du sol vaseux et l’envergure de l’édifice a contraint les responsables tunisiens à réaliser des fondations en profondeur avec un béton spécial.  Surpris par les coûts réels, le groupe s’est retrouvé face à un dépassement de budget dû, selon lui, à des études mal ficelées entraînant des évaluations erronées.

Déterminé à réduire le déficit public, le gouvernement de Mehdi Jomâa entame en 2015 une procédure de résiliation du contrat de Geosan Group pour manquements à ses engagements contractuels. L’opérateur tchèque impute à l’insurrection de 2011 les retards accumulés. Sur ce point, la justice lui donne raison et un accord amiable est trouvé.

En marge, le ministère de la Culture lance quand même un appel d’offres pour le parachèvement des travaux et la construction d’un musée national des civilisations avec une livraison de la première phase en mars 2017.

Les entreprises sont invitées à s’appuyer sur un financement extérieur, public ou privé, et à produire une garantie tandis que le ministère argue de la création de 400 à 700 emplois pour la durée des finitions.

Avec Jeune Afrique

 

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