"Je ne suis pas dans le déni de ce qui s'est passé, je sais que j'ai commis l'irréparable. Je n'ai jamais fui ma responsabilité. Sauf peut-être en cherchant à mourir", confiait-il. "J'ai su très vite que je ne pourrais pas m'expliquer (...) Mes remords, ma souffrance, ma sensibilité, ça ne marchait pas dans cette histoire. Il ne fallait que du sordide, tout ce qui était beau a été occulté.

Je suis devenu cet assassin qui tue sciemment. Chaque proche se demande ce qu'il n'a pas vu, pas fait ou fait... Moi le premier, mais les raccourcis et les accusations délirantes me concernant sont inacceptables. C'est abject d'être devenu le symbole de la violence contre les femmes".

Le père de la comédienne, Jean-Louis Trintignant, âgé de 82 ans, a commenté cette première interview au micro d'Europe 1, avec amertume. "J'ai essayé de vivre sans (Marie), mais c'est très difficile. Beaucoup de gens vivent avec des drames comme ça, ils essaient de vivre comme moi j'essaie de vivre", a-t-il déploré. Quant à Bertrand Cantat, il affirme "ne pas vouloir le rencontrer".

"Franchement, je changerais de trottoir si je le voyais", admet-il, expliquant qu'il avait cru que le chanteur mettrait fin à ses jours à la suite de cette tragédie. "Il ne l'a pas fait. Je croyais qu'après le drame, il le ferait, mais il ne l'a pas fait. C'est son problème". Jean-Louis Trintignant conclut : "Non, je ne peux pas dire que c'est de la haine, mais enfin c'est quelqu'un que je ne veux pas rencontrer, je ne veux pas savoir ce qu'il dit...".