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Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI
À quelques jours du baccalauréat, vous angoissez conscient de votre niveau médiocre en orthographe? Pourtant, quelques astuces simples peuvent vous permettre de vous améliorer rapidement.
De l’avis de tous, une copie truffée de fautes d’orthographe reste un excellent moyen d’agacer le correcteur. Jérémy, originaire d’Arles, en sait quelque chose. Plutôt bon élève, le jeune de 17 ans qui s’apprête à passer un baccalauréat scientifique, perd régulièrement des points malgré des leçons bien comprises: «Les notions, je les ai. Mais je ne m’attends jamais à d’excellentes notes, la copie est toujours griffonnée de rouge» raconte-t-il, à moitié résigné. Sûrement pas le seul dans ce cas, il confesse qu’il donnerait bien quelques «centaines d’euros pour gommer tout ça définitivement».
Que Jéremy et tous les lycéens concernés se rassurent, l’orthographe s’améliore rapidement, au prix de quelques efforts. A commencer par celui de comprendre à quoi est due cette faiblesse. Anne-Marie Gaignard, auteur de La revanche des nuls en orthographe [2012, Calmann-Lévy], relève l’importance de cette première étape: «On rejette systématiquement la responsabilité sur le dos de l’étudiant ; or, il s’agit tout simplement d’une méthode d’apprentissage parfois inefficace. A force de rabâcher au jeune qu’il est responsable, on crée des syndromes de nullité. Il faut être conscient que l’usage de la mémoire photographique, qui est la base de l’enseignement aujourd’hui, ne correspond pas à tous». Touchée plus jeune par les mêmes difficultés, la formatrice estime que si l’on cible l’origine du problème, une importante correction peut-être dispensée en quelques heures, au maximum quelques jours.
Auditive, visuelle ou kinesthésique: à chaque mémoire ses astuces
La spécialiste énumère trois types de mémoires: auditive, visuelle et kinesthésique. La première, plus développée chez les enfants sages, silencieux et attentifs, fait passer l’apprentissage de l’orthographe par le message sonore, l’explication. La seconde, différente de la mémoire photographique qui n’est qu’une image fixe, appelle l’association d’une représentation mentale: «Les deux “c” du mot “accueil” peuvent par exemple renvoyer à l’image des deux bras ouverts d’une personne qui vous souhaite la bienvenue». La troisième, souvent en lien avec l’attitude turbulente, mouvementée d’un enfant, donne un apprentissage par le geste.
A l’exception des étudiants brillants «qui possèdent très souvent un développement équivalent des trois types», le niveau en orthographe d’un jeune dépend de son profil ; et les astuces liées à l’amélioration de celle-ci également.
Ainsi, soyez attentifs à la pertinence des exercices qui sont couramment conseillés. L’usage de moyens mnémotechniques peut par exemple être une excellente idée si vous êtes plus proche d’une mémoire visuelle. C’est le cas de Francis, 18 ans et en pleine révisions d’un baccalauréat économique et social. «C’est tout bête. Par exemple, on ne meurt qu’une fois donc «mourir» ne prend qu’un «r». Si j’hésite entre un «a» et un «à», je me rappelle que je suis imparfait, et j’utilise donc ce temps du passé pour voir si je dois mettre un accent. On dit il “avait mangé”, mais pas “avait travers”.» raconte-t-il.
L’utilisation régulière d’un dictionnaire, face à un mot difficile, peut également aider si vous êtes doué pour retenir les gestes, à condition de les réécrire.
Enfin, si vous retenez facilement les sons, répéter à voix haute en accentuant si besoin la prononciation des mots peut s’avérer efficace. Pour Agnès, 20 ans, l’exercice, pratiqué pendant sa première année d’études supérieures, a fonctionné. «Soit je les épelais à voix haute plusieurs fois. Soit je retenais des phrases types en les répétant comme «Abaco Soutra vanviem», qui désigne tous les mots en -ail qui finissent en -aux au pluriel: ail, bail, corail, soupirail, vantail, vitrail, émail» se souvient-t-elle en riant.
Objectif: rendre l’orthographe fun
Les exercices peuvent être également l’occasion de s’amuser. Des applications téléchargeables sur téléphone, comme «100 questions d’orthographe» (0,89€), peuvent accompagner les étudiants dans les transports. Les pièces de théâtre humoristiques d’un professeur d’histoire, Bernard Fripiat, peuvent être un moyen de décompresser devant une vidéo en ligne. Et si vous aimez chanter, il également possible d’apprendre à éviter les pièges sur un air de musique. Aucun exercice n’est à exclure, l’important est de choisir les plus efficaces. «L’objectif, conclut Anne-Marie Gaignard, c’est que l’étudiant, au terme d’un devoir, passe d’un balayage de sa copie à une véritable relecture où il actionne tous ces nouveaux réflexes».
Pour avoir une bonne orthographe: soignez le physique
Enfin, malgré les efforts et les progrès, les conditions extérieures restent d’une importance fondamentale. «Je suis plutôt bonne en orthographe, mais les quelques fois où je suis fatiguée, où je pense à d’autres choses, je fais des fautes vraiment bêtes» témoigne Aurore, 16 ans qui passera l’année prochaine un baccalauréat littéraire. Le temps de sommeil, la disponibilité mentale ou encore la nutrition sont tous des «clés» de la concentration, essentielle à la bonne écriture des mots. Anne-Marie Gaignard est formelle: «Quoi qu’on fasse comme progrès, comme travail, il y a toujours une part d’environnement, de ce qui nous entoure» explique-t-elle. Il faut donc aussi y faire attention.
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