Le débrief: Elles achètent des fesses au marché

Une semaine après la fête des mères, alors que depuis plusieurs années maintenant, une journée mondiale est dédiée à la femme, un internaute ne manque pas d’évoquer les implications de cette affaire pour la gent féminine africaine.

Le débrief: Elles achètent des ‘’fesses’’ au marché

Inimaginable. L’histoire est pourtant vraie. Des femmes achètent des « fesses » au marché. Comme l'on achète des mangues ou une montre. Nous avons découvert l’information dimanche, dans les « Observateurs » de France 24. Mardi, soit cinq jours plus tôt, une bloggeuse burkinabé en a fait la révélation.

« J’ai découvert ces fesses artificielles il y a quelques jours lorsque j’ai dit à une amie ''Tiens, tu as grossi ?'' Elle a ri et m’a dévoilé la supercherie. J’ai ensuite un peu creusé le sujet », raconte Bassératou Kindo. « Ce sont des sortes de prothèses parfois en laine, en tissu, remplies avec de la mousse ou des chiffons. Il en existe aussi pour les hanches. Ces produits sont principalement confectionnés artisanalement au Mali et importés », poursuit-elle.

Fini donc le temps où l’on croyait que « la beauté ne s’achetait pas ». En tous cas, bon nombre de jeunes femmes burkinabé le pensent désormais. Ainsi donc, pour avoir de grosses fesses, il suffit de se rendre au marché. Mais pour Bassératou, cette beauté sortie des étales ou des magasins est bien éphémère. « Lors de certaines cérémonies festives,…les filles se comparent, se jugent: une fille qui n’a pas de forme généreuse sera victime de railleries. Mais franchement, imaginez la tête de l’homme qui va découvrir la supercherie lorsque la fille va se déshabiller? », prévient-elle.

Les appréhensions de la bloggeuse semblent être partagées par de nombreux internautes. « Une femme mince n'est pas synonyme de femme-squelette, c'est avec des raisonnements pareils que beaucoup de filles gâchent leur beauté naturelle pour ressembler à n'importe quoi », écrit une lectrice. Avant de trancher: « Jamais, je ne changerai quoi que ce soit sur moi pour un homme. S’il n'aime pas la personne que je suis, qu'il aille voir ailleurs! C'est tout simple » ! Un autre lecteur, quant à lui, croit savoir que le phénomène décrit pour le Burkina Faso est marginal par rapport à ce qui se passe au Bénin. « Chers amis, le cas est plus grave au Bénin, surtout avec cette nouvelle génération de jeunes filles », déclare-t-il.

Une semaine après la fête des mères, alors que depuis plusieurs années maintenant, une journée mondiale est dédiée à la femme, un internaute ne manque pas d’évoquer les implications de cette affaire pour la gent féminine africaine. « La femme africaine aura sa place dans la société seulement le jour où elle va cesser de placer le sexe au premier plan de sa vie », s’exprime-t-il. « Ici dans mon pays, la RDC et principalement à Lubumbashi, je remarque que si une femme n'a pas un homme, elle se sent diminuée or il ne doit pas en être ainsi », conseille-t-il.

Bonne semaine à toutes et à tous !


 

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