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Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI
Pour le jardinier qui vit le plus clair de l'année au nord de la Loire, un séjour dans le Midi est toujours une source d'étonnement. À commencer par ces luxuriantes haies de lauriers-roses que l'on voit pousser, avec un naturel déconcertant, jusque sur le bord... des autoroutes. Il y en a de toutes sortes: des roses bien sûr, mais aussi des blancs immaculés, des jaunes crèmes ou encore de somptueux rouges carmin. A fleurs simples, doubles ou triples. Une vraie féérie dont la présence sur des talus envahis d'herbes folles a quelque chose à la fois d'improbable et de providentiel.
Il faut dire que cet arbuste au port élégant et touffu, qui peut culminer jusqu'à 4 m de hauteur, est ici dans son élément. Originaire d'Afrique du Nord, où il prospère à l'état sauvage le long des cours d'eau, le laurier-rose trouve sur toute la facade méditerranéenne et le littoral aquitain des conditions de développement optimales, pourvu qu'il ait du soleil et de l'eau en abondance.
Soiffard impénitent.
Car s'il se contente de sols relativement pauvres, Nerium oleander, de son vrai nom, est un soiffard impénitent, surtout de mai à octobre, pendant sa période de végétation active au cours de laquelle il fleurit quasiment sans discontinuer.
Alors, bien sûr, on rêve de consacrer un coin de son jardin à cette plante solaire dont on aura déniché un beau spécimen chez un pépiniériste local. Si vous l'achetez en conteneur, vous pourrez la planter dès votre retour au milieu de quelques pieds d'œillets, de joubarbes et de lavandes. Histoire de recréer sur quelques mètres carrés l'ambiance des vacances, le chant des cigales en moins.
Jusqu'au 45e parallèle, c'est-à-dire au sud d'une ligne Bordeaux-Genève, le laurier-rose peut se planter en pleine terre, hormis, bien sûr, dans les zones montagneuses. Au-delà, vous devrez opter pour la culture en pot ou en jardinière et le mettre à l'abri durant l'hiver dans une pièce éclairée à une température idéalement comprise entre 10 et 15°C.
Mais certaines variétés comme Italia, Cheyenne, Atlas ou Ville de Carpentras peuvent résister jusqu'à -9 et -12°C. La palme revient à Villa Romaine, avec ses belles fleurs simples au délicat teint rose clair, qui tient jusqu'à -15°C! Alors pourquoi ne pas tenter le coup en installant votre protégé en pleine terre (les racines risquent moins de geler qu'en pot) même si vous habitez «dans le nord» (mais pas trop quand même...)? Pour cela, choisissez lui une zone bien ensoleillée et abritée du vent et pensez à pailler abondamment la souche à l'orée de chaque hiver. En cas de gel, ne vous découragez pas tout de suite: coupez les branches «grillées» par le froid et attendez que de nouvelles pousses repartent du pied au printemps. Sachez enfin qu'un sujet âgé supporte mieux les chutes du thermomètre qu'un sujet jeune. Il y a donc quelques annnées délicates à passer...
Dernière mise en garde, le laurier-rose est une plante extrêmement toxique: pas question de machouiller une feuille ou de mettre un petit bouquet de fleur à la bouche. Mettez des gants avant de le tailler ou lavez-vous bien les mains. Si vous avez de jeunes enfants, pensez à ramasser et à jeter directement à la poubelle les feuilles tombées à terre.
Au potager
• Il est encore temps de semer du fenouil.
Si vous aimez les «pommes» de cette délicieuse ombellifère, proche du céleri et de la carotte, profitez du soleil si vous habitez dans la moitié est ou d'une accalmie entre deux averses, pour semer, au creux d'un petit sillon, une graine toutes les cinq centimètres que vous recouvrirez de terre, tassée ensuite avec une planche ou le dos d'un râteau. Espacez les rangs d'au moins 30 cm. Après la levée ne gardez qu'une plantule tous les 20 cm, puis binez et arrosez régulièrement après avoir recouvert la terre d'un épais paillage. Lorsqu'ils sont suffisamment gros, buttez la base des pieds pour les faire blanchir, dix jours environ avant la récolte. À l'arrivée du froid, cet automne, placez les pieds que vous n'avez pas encore cueillis au frais à la cave dans une caisse remplie de sable et de terreau.
• Arrachez ails, échalottes, oignons. Préparez vous à intervenir dès que les feuilles de ces liliacées commencent à jaunir et que leur base devient molle et flexible. Les bulbes destinés à la conservation doivent être récoltés par temps chaud sur un sol bien sec. Rassemblez les en bottes ficelées ou tressées que vous suspendrez ensuite au plafond d'un local bien aéré (grenier, hangar) afin qu'ils perdent le maximum de leur eau. Vous éviterez le développement des moisissures et garderez ainsi vos bulbes plus longtemps. A noter que la pratique consistant à «coucher» les feuilles, pour soit disant hâter le mûrissement, est inutile et contre productive. Non seulement la croissance de vos oignons est stoppée prématurement mais cela affecte également leur capacité de conservation.
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