La folle mode du vin

Alors que le «Salon Vins et terroirs» s'installe au Parc des expos vendredi, une étude de l'INPES montre que les Toulousains sont les seconds plus gros consommateurs de vin en France.

Sortir du travail et s'arrêter boire un verre de vin dans un bar spécialisé, c'est plutôt agréable, non ? Si l'on se fie à la récente étude publiée par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES), les Toulousains adorent déguster cet alcool doux. À tel point que Midi-Pyrénées est la deuxième région la plus consommatrice de vin en France, puisque 42 % de la population entre 15 et 75 ans avoue en boire régulièrement. La première place de ce classement revient au Pays de la Loire avec 44 % et la troisième au Languedoc-Roussillon, également à 42 %. Il faut préciser que ces chiffres ont globalement baissé de 4 % par rapport à 2005. «Nous avons questionné environ 30 000 personnes. À partir de là, on a pu regrouper les données afin d'en tirer un palmarès par région. Midi-Pyrénées et Pays de la Loire ont rejoint le Languedoc-Roussillon parmi les zones à forte prévalence, tandis que la Haute, la Basse-Normandie et l'Alsace se situent au niveau de l'Île-de-France dans le groupe des régions à faible prévalence», précise-t-on à l'INPES.
 

Parfait pour un repas

Non, les Haut-Garonnais ne sont pas devenus des amateurs de vin du jour au lendemain. Ces chiffres surprenants peuvent s'expliquer assez facilement. «Les Sudistes sont plus enclins à consommer parce que les territoires viticoles sont plus importants. De nombreux producteurs se trouvent dans ces régions», explique de nouveau l'INPES. S'il avoue vendre plus de «blancs» que de «rouges», Paul Bonno, gérant de la société Vinologia à Toulouse et vigneron à Collioure, n'est pas surpris par cette étude. «Je crois que les habitants du Sud-Ouest adorent manger. Ils veulent toujours des bons produits, des tapas, du canard… Ici, il y a une culture du manger bon et sain. Et on aime bien avoir du vin pour l'associer au plat», conclut-il.

 

Des stages d'œnologie

Gérant de la société Vinologia, qui donne des cours d'œnologie à Toulouse, Paul Bonno a remarqué un changement de profil chez les amateurs de «chopine». «Nous n'avons pas plus d'inscrits, mais le public diffère pendant les cours. On a beaucoup d'amateurs entre 25 et 35 ans. Ils sont consommateurs occasionnels. Ce qui change par rapport à avant, c'est que les jeunes n'ont plus la culture du bon vin. Au début, Ils ont une tendance à consommer facile avec des blancs et rosés fruités par exemple. Avec un peu plus d'éducation, ils préfèrent les vins fins».

 

Évaluer cet élément
(0 Votes)