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SANTE - Deux ans après sa double mastectomie, l'actrice veut mettre toutes les chances de son côté pour se prémunir d'un cancer d'origine génétique.
Alors que des rumeurs de grossesse circulaient il y a quelques jours sur la toile, Angelina Jolie annonce qu'elle a subi, la semaine dernière, une ablation préventive des ovaires par crainte du cancer. En mai 2013, l'actrice américaine de 39 ans révélait à la presse qu'elle avait subi une double mastectomie, c'est à dire l'enlèvement chirurgical des deux seins. L'actrice avait alors lancé le débat sur la mastectomie, une pratique relativement courante aux Etats-Unis, un peu moins en France. (seules 5 % des femmes optent pour la mastectomie en France contre plus de 40 % des femmes aux Etats-Unis). Deux ans plus tard, cette nouvelle intervention est donc la suite logique de la première. L'actrice avait d'ailleurs déjà évoqué son projet dans la presse.
Un risque très important de développer un cancer. Angelina Jolie a expliqué avoir pris cette décision radicale pour se prémunir d'un cancer d'origine génétique. "L'actrice est en effet porteuse d'une mutation du gène BRCA, connu pour augmenter de 40 à 80% le risque de cancer du sein et de celui de l'ovaire", explique Mélanie Gomez, spécialiste des questions santé à Europe 1. Son risque de déclarer un cancer était en effet très important, sa propre mère ayant été victime de la maladie, dont elle est décédée il y a huit ans à l'âge de 56 ans. Selon l'actrice, il existait, avant l’opération, un risque de 87 % qu’elle développe un cancer du sein et de 50 % un cancer de l’ovaire, en raison de la présence d'un gène défectueux. "Ce type de mutation génétique concerne environ deux femmes sur 1.000 et représente 5 à 10% des cancers du sein", précise encore Mélanie Gomez.
Les Etats-Unis et la France n'ont pas la même approche. "Si à l'époque l'actrice avait médiatisé sa double mastectomie, c'était surtout pour briser un tabou et pour pousser les femmes qui présentent des risques à se faire dépister", confie Mélanie Gomez. "Aux Etats-Unis, cette ablation fait partie des recommandations médicales, ce qui n'est pas le cas en France, où les médecins prônent plutôt une surveillance active dès l'âge de 20 ans et un suivi radiologique à partir de 30 ans, lorsque l'on sait que l'on est porteuse de cette mutation. Le problème ? Une étude française a récemment montré que 75% des personnes à risque ne font pas ces tests génétiques."
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