Jardin: aidez les insectes «utiles» à passer l'hiver

By www.touwensa.net octobre 26, 2015 413

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

La baisse des températures, amorcée depuis une grosse semaine, n'a pas eu pour seul effet de parer les arbres de leurs somptueuses couleurs d'automne. Qu'ils soient les ennemis ou les auxiliaires du jardinier, les insectes ont répondu à ce rafraîchissement, tout à fait de saison, en entrant en hibernation. De fait, on ne voit quasiment plus de mouches voler, d'abeilles butiner ou de papillons se poser sur les roses, les rudbeckias ou les dahlias encore en fleur...

La gente à six pattes s'est mise à l'abri du froid en observant ce que les entomologistes appellent une diapause. Autrement dit un arrêt complet de leur activité et de leur développement, le plus souvent sous forme de nymphe, qui ne reprendra qu'au printemps.
 

Précieux alliés
 

C'est le moment idéal pour relever les pièges destinés à capturer les espèces nuisibles ou, à l'inverse, pour installer des abris qui bénéficieront à ces précieux alliés que sont les pollinisateurs ou les prédateurs, comme les coccinelles mangeuses de pucerons.
 

Contre les premières, il suffit, par exemple, de disposer à la fin de l'été, autour des troncs de vos arbres fruitiers, des bandes de carton ondulé dans lesquelles les parasites comme le carpocapse ou «ver» du pommier (Cydia pomonella) viennent s'établir. Avant de les détruire, procédez à un comptage des nymphes piégées de manière à évaluer le degré d'infestation de votre verger.
 

Si les abeilles domestiques passent l'hiver au chaud dans leur ruche, les bourdons et abeilles sauvages (solitaires dans leur très grande majorité), apprécieront que vous les aidiez à trouver un gîte sûr et confortable. Le livre magnifique du photographe Philippe Boyer, sobrement intituléAbeilles sauvages (Ulmer, 24,90 euros), vous aidera à découvrir l'incroyable diversité de ces infatigables butineuses (entre 800 et 1 000 espèces différentes recensées en France!).
 

Vous pouvez choisir de faire simple, en disposant des bûches percées à la chignole et des fagots de branches ou de paille dans la partie la plus ensoleillée de votre jardin, ou installer un «hôtel à insectes» où chaque espèce parviendra à se loger selon ses besoins: du bois mort pour les charpentières, comme le splendide xylocope violet (Xylocopa violacea) ou des tiges de bambous ou de roseaux pour les espèces dites rubicoles comme l'osmie rousse (Osmia rufa), l'une des premières à s'éveiller au printemps.
 

À condition de les remplir de mousse et d'herbes sèches, les nichoirs à oiseaux, désaffectés en cette période, peuvent également accueillir nombre de ces hyménoptères ainsi que des coccinelles et des chrysopes, dont les larves sont, elles aussi, friandes de pucerons et aleurodes.
 

Taillez les framboisiers remontants
 

Si la récolte est terminée, il est préférable de couper la partie supérieure des cannes en fin de production. Ainsi, raccourcis et attachés à une palissade ou à un mur, vos framboisiers passeront l'hiver en attendant que les bourgeons fructières situés sur la partie inférieure des tiges n'éclosent au printemps. Ce sont eux qui donneront la première récolte entre la fin mai et la fin juin selon les variétés. Profitez-en pour les sarcler au pied afin d'ôter les «mauvaises herbes». Taillez également au sécateur les tiges trop courtes ou trop frêles afin de faciliter la circulation de l'air et de la lumière.
 

 

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