Douche à l’italienne, carreaux de ciment, ardoise... Ces faux amis déco

By Rédaction en ligne septembre 22, 2016 1537

Dans les magazines, ces idées déco nous font rêver. Dans la vraie vie, elles peuvent devenir nos pires cauchemars. Explications.


 Sol vintage en carreaux de ciment, vasque de salle de bain simplement posée, étagère constituée d’un méli-mélo de cubes, ces ambiances design repérées sur papier glacé ou épinglées sur Pinterest, nous donneraient envie de refaire toute la déco. Mais prudence, au quotidien, certaines peuvent vite nous faire déchanter. La preuve.
 

La vasque à poser

Rondes, rectangulaires ou coniques, les vasques à poser sont, depuis plusieurs années, un must en termes de déco de salles de bains. Si, sur catalogue le rendu est sublime, à l’utilisation, les déconvenues ne se font pas attendre, comme le souligne Laurence Garrisson, décoratrice et styliste. « Ce type de vasque est en réalité très peu pratique. Dès que l’on se lave les mains, on en met partout, résultat le plan de travail n’est jamais nickel et il s’abîme vite. Autre point noir, quand on choisit un modèle rectangulaire, il ne faut pas le centrer sur le meuble, mais le plaquer contre le mur. Sinon on se retrouve avec un écart de 2 cm, impossible à nettoyer ». Dernier écueil, ce type de vasque, complexifie la recherche du mitigeur, qui doit être très haut pour passer au-dessus.

La solution : si on recherche l’originalité, mieux vaut se reporter sur des plans vasques design dans lesquels tout est moulé d’un seul bloc. On prend garde à ne pas choisir de pentes très plates, elles aussi sont peu pratiques à l’usage.

 

L’ardoise

Chics et authentiques, les sols en ardoise font un grand retour, mais prudence, maniaques s’abstenir. Cette pierre poreuse absorbe les taches. Il faut donc la nettoyer en permanence, notamment dans la salle de bains puisque l’eau fait des auréoles blanches sur le sol… On se méfie également des murs couverts de peinture ardoise. Un DIY facile et attractif, en apparence parfait pour noter des petits mots dans l’entrée ou laisser les enfants s’exprimer dans leur chambre. Problème : « on se retrouve en quelques minutes avec un espace brouillon, qui ne ressemble pas à grand-chose, d’autant que la craie que l’on efface, laisse toujours des traces », avertit Laurence Garrisson.

La solution : soit en prend le parti de faire une création définitive, et dans ce cas, autant opter pour un sticker, soit on opte pour de la peinture magnétique et on accroche photos et dessins avec des aimants.

 

Les étagères de cubes

Suspendus au mur ou posés à même le sol, ces agencements de cubes ouverts, empilés les uns sur les autres peuvent apporter une touche originale et décontractée, pile dans l’air du temps. Mais quand on y stocke les classeurs de factures, des boîtes dépareillées, des piles de livres et des bibelots mal assortis, on peine à retrouver le rendu espéré. « Ce type d’assemblage n’est pas forcément une mauvaise idée, mais il faut le faire en conscience. Il ne s’agit pas de stockage en plus, mais plutôt d’une vitrine pour de beaux objets », prévient Laurence Garrisson.

La solution : on se contente d’y mettre uniquement les belles pièces, voire de laisser quelques cases vides pour un résultat esthétique et épuré.

 

Le plan de travail en Corian

Le Corian s'impose de plus en plus dans les plans de travail de cuisines et de salles de bains. Cette matière, qui autorise toutes les excentricités en permettant, par exemple, de mouler d’un seul tenant plan de travail et évier, a la cote. Le souci, c’est qu’à moins de se contenter de commander des sushis, il se tache très vite. « Cette matière sublime est très poreuse et donc fragile. Il faut la nettoyer de façon pathologique pour avoir un rendu parfait. C’est dommage, étant donné son prix », prévient Laurence Garrisson.

La solution : « on opte pour du granit blanc, inusable. Pour donner l’impression que l’évier est moulé dedans, on choisit une vasque sous plan », propose la décoratrice.

 

Tout décloisonner

Les sublimes lofts qui peuplent les revues spécialisées nous donneraient envie d’abattre tous les murs. Mais « il faut savoir raison garder, avertit Laurence Garrisson. L’être humain a besoin de se sentir guidé pour être bien dans un espace », sans compter qu’à force de faire tomber les cloisons, on n’a plus d’endroit pour adosser les meubles ou accrocher des cadres.

La solution : on réfléchit bien avant d’attaquer un mur à la masse. Parfois, se contenter d’enlever la partie haute suffit à apporter lumière et perspective, tout en permettant quand même d’y adosser une enfilade. Les verrières sont aussi de bons compromis.

 

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