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Touwensa- Des chercheurs américains ont développé une "encre" de cartilage qui, une fois imprimée en 3D, se transforme en prothèse destinée aux patients atteints d'arthrose.
Le cartilage est un tissu qui ne peut pas se régénérer seul, rappelaient récemment des chercheurs danois dans la revue Science. Une fois qu'il est endommagé, il reste endommagé. Voilà pourquoi des chercheurs tentent de développer des solutions efficaces pour réparer les cartilages usés ou lésés des patients atteints d’arthrose. Alors qu'une équipe française planche sur un implant incluant facteurs de croissance de l’os et cellules souches, des chercheurs américains, de l'Université d'État de Pennsylvanie (États-Unis), développent eux un autre concept tout aussi original : une "encre", qui une fois passée par une imprimante 3D, se transforme en grands "patchs" de cartilage servant de prothèses !
Reproduire le structure naturelle du cartilage avec l'impression 3D
Comme expliqué dans la revue Scientific Reports, cette "encre" est constituée de "brins" (cellules agglomérées) de cartilage de... vache. Concrètement, pour obtenir ces "brins", les chercheurs injectent des cellules de cartilage dans un petit tube constitué d'un gel, l'alginate, qui va permettre aux cellules d'adhérer les unes aux autres (sans adhérer au gel). Une semaine après, cette "encre" est placée dans une imprimante 3D conçue spécialement pour la recevoir. "Le cartilage est un tissu cible adapté au bioprinting car il est constitué d’un seul type de cellule et ne comporte pas de vaisseaux sanguins", précisent les chercheurs dans un communiqué. Ces derniers obtiennent ainsi des grands "patchs" de cartilage, qu'ils placent en milieu nutritif. Ils pourraient ensuite être implantés chez des patients atteints d’arthrose pour réparer les cartilages usés ou lésés. "Nous pouvons mimer le cartilage réel en imprimant des brins verticalement puis horizontalement pour imiter son architecture naturelle", explique Ibrahim Ozbolat, principal auteur de ces travaux. Prometteuse, cette technique devra se passer du cartilage bovin pour être testée cliniquement : en effet, le tissu de la vache possède moins de propriétés mécaniques que le notre, et l'implanter sur l'homme risque de provoquer un rejet.
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