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Le prix des droits de l'Homme «Vaclav Havel» du Conseil de l'Europe a été décerné, lundi 10 octobre 2016, à Nadia Mourad Basee Taha, jeune Irakienne de la communauté yézidie et ex-otage de l'Etat islamique, qui milite aujourd'hui pour l'amélioration du sort des réfugiés.
Enlevée de son village près de Sinjar (nord de l'Irak) en août 2014, Nadia Murad Basee Taha, une yézidie de 23 ans, a été soumise à des viols collectifs par les djihadistes de Daech et vendue à plusieurs reprises comme esclave sexuelle. Nommée en septembre 2016 ambassadeur de bonne volonté des Nations Unies pour la dignité des survivants du trafic d'êtres humains, elle figurait sur la liste des candidats au prix Nobel de la paix. Elle a reçu ce lundi 10 octobre 2016, le prix Vaclav Havel, qui est décerné par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, en partenariat avec la fondation Charte 77, et doté de 60.000 euros.
La première réaction de Nadia Murad Basee Taha a été de dédier ce prix aux 3.400 femmes et enfants yazidis encore en captivité. Son histoire rejoint celles de nombreuses Yézidies tombées entre les mains des combattants de Daech. Enlevée de son village de Kocho, près de Sinjar (nord de l'Irak) en août 2014, elle a été emmenée à Mossoul, ville (toujours) contrôlée par l'Etat islamique.
Adeptes d'une religion pré-islamique en partie issue du zoroastrisme, les Yézidis considèrent notamment le diable comme le chef des anges qu'ils représentent par le paon, ce qui leur vaut d'être qualifiés d'«adorateurs du diable». Le nombre de Yézidis d'Irak, ni Arabes, ni musulmans, est estimé entre 100.000 et 600.000.
Nadia Murad Basee Taha s'est fixé un objectif : faire connaître le sort des victimes du trafic d'êtres humains, en particulier celui des réfugiés, des femmes et des filles.
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