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"Il y a tant de vraies femmes qui auraient pu être choisies"
L'ONU a admis lundi que sa décision de nommer comme "ambassadrice honoraire" Wonder Woman, un personnage de bande dessinée américaine, ne faisait pas l'unanimité mais a défendu ce choix par la nécessité de parler aux jeunes.
Wonder Woman doit mettre ses super-pouvoirs au service d'une campagne onusienne d'un an sur l'émancipation des femmes et des jeunes filles. Elle sera désignée ambassadrice honoraire des Nations unies vendredi, en présence du secrétaire général Ban Ki-moon et de la présidente de DC Entertainment Diane Nelson.
"Nous devons nous montrer créatifs et mettre en place des partenariats singuliers pour toucher les jeunes générations et atteindre un public à l'extérieur de ce bâtiment", a plaidé le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.
Il a reconnu que ce choix d'une super-héroïne imaginaire "avait suscité certains commentaires négatifs".
"Oui c'est de la science-fiction (...) mais Star Trek véhicule aussi beaucoup de bons messages, de messages positifs, j'adore Star Trek", a affirmé M. Dujarric en référence à la série télévisée culte américaine.
Cette décision intervient alors que l'ONU a désigné la semaine dernière le Portugais Antonio Guterres comme successeur de Ban Ki-moon, alors que de nombreuses voix s'étaient élevées pour nommer une femme.
Shazia Rafi, l'une des responsables de la campagne "She4SG" qui a milité dans ce sens, a qualifié la nomination de Wonder Woman de "ridicule".
"La campagne pour la liberté de la femme est représentée par une bande dessinée alors qu’il y a tant de vraies femmes qui auraient pu être choisies", s’est indignée Rafi.
La militante tente également de faire pression pour boycotter la cérémonie de vendredi et réclame que l’ONU abandonne purement et simplement le choix de Wonder Woman.
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