L'Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui joue les médiateurs pour pousser les partis politiques à un compromis, a proposé que le gouvernement démissionne et soit remplacé par un gouvernement de transition avant l'organisation de nouvelles élections. Mais Ennahda qui dirige la coalition au pouvoir et les partis laïques de l'opposition ne sont pas parvenus à un accord sur la transition, ce qui a amené l'opposition à déclarer la fin des discussions. (voir )

"Il y a une nouvelle proposition pour que l'opposition et la coalition sortent de cette crise", a déclaré à la presse Hussein Abassi, secrétaire général de l'UGTT. "La coalition va devoir faire quelques concessions douloureuses pour le bien du pays."

Il n'a pas donné de détails. Mais Abd Essater Ben Moussa, président d'une association de défense des droits de l'homme qui est aussi partie aux négociations, a précisé à Reuters que la proposition contiendrait un calendrier strict et que les discussions pourraient reprendre la semaine prochaine.

Accusant le gouvernement d'obstruction, l'opposition tunisienne prévoit de nouvelles manifestations samedi dans le cadre de sa campagne pour l'éviction d'Ennahda.

La coalition d'opposition, le Front de salut national (FSN), a été créée après l'assassinat du députés Mohamed Brahmi en juillet, six mois après le meurtre d'un autre opposant, Chokri Belaïd. (Tarek Amara; Danielle Rouquié pour le service français)