La Tunisie, premier exportateur mondial d’huile d’olive

En 2015, la Tunisie a exporté 312 000 tonnes d’huile d’olive sur les 340 000 produites. Cette excellente performance l’a placé au rang de premier exportateur mondial d’huile d’olive.

Pourtant, la bonne récolte n’est pas la seule cause qui a permis à Tunis d’atteindre ce  volume. Deux autres facteurs y ont contribué. L’Espagne, jusqu’ici premier producteur mondial, a vu sa production, réduite en raison d’une sécheresse persistante donnant ainsi un volume d’huile d’olive produit divisé par deux.

En outre, la récolte italienne a été durement touchée par les conséquences de la très large prolifération de la bactérie Xylella Fastidiosa, ayant frappé plus d’un million d’arbres depuis son apparition en 2013.

Ces deux éléments ont profité à la Tunisie dont l’huile qui a, depuis de nombreuses années, séduit le marché européen.

Aussi, la commission du commerce international du parlement européen a adopté début 2016, un plan d’urgence pour l’importation de 70 000 tonnes d’huile d’olive tunisienne supplémentaire exemptée de taxes. Ce plan d’urgence prévoit l’importation par l’Union Européenne de 35 000 tonnes par an d’huile d’olive tunisienne sur une durée temporaire de deux ans, soit jusqu’en 2017, en plus des 56 700 tonnes déjà prévus par l’accord d’association entre la Tunisie et l’Union européenne.

Lors du débat en commission du Commerce International du Parlement Européen, certains députés ont introduits un amendement permettant à la Commission européenne de revoir cette mesure à mi-parcours avec la possibilité de la rectifier si elle nuit à l’économie européenne.

Pour être adoptée, cette mesure devra être votée par le Parlement européen et par le Conseil de l’Union européenne.

Avec 340 000 tonnes d’huile d’olive produites, dont 312 000 partent à l’export, la Tunisie s’est positionnée en 2015 comme le premier exportateur au monde.

L’agriculture représente 8% du PIB et emploi 16% de la population active. La Tunisie se classe parmi les pays qui ont un risque très élevé de manquer d’eau dans les décennies à venir, pouvant perdre plus de 80% de ses ressources naturelles d’eau d’ici 2040.

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