Russie et Turquie signent le projet TurkStream de gazoduc sous la Mer Noire

By Rédaction en ligne octobre 13, 2016 611

Le projet TurkStream avait été rendu public fin 2014 en même temps que l'abandon du projet South Stream


La Russie et la Turquie ont signé lundi un accord sur la réalisation du projet de gazoduc TurkStream pour envoyer du gaz russe vers l'Europe sous la Mer Noire, selon des journalistes sur place.

Au cours d'un entretien de plus d'une heure et quarante minutes, les présidents russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan sont tombés d'accord sur les termes de ce projet énergétique majeur, scellant leur réconciliation après une grave crise diplomatique née de la destruction par l'aviation turque d'un bombardier russe survolant la frontière syro-turque en novembre 2015.

Le projet TurkStream avait été rendu public fin 2014 en même temps que l'abandon, en pleine crise ukrainienne, du projet South Stream par la Mer Noire, bloqué par l'Union européenne.

L'accord signé "prévoit la construction de deux conduites" qui formeront ce gazoduc sous la Mer Noire, a dit à la presse le PDG de Gazprom Alexeï Miller. "La capacité de chacune de ces conduites est de 15,75 milliards de mètres cubes de gaz par an", a-t-il précisé.

Cette signature du projet entre les ministres de l'Energie de chacun des pays, sous l'oeil de MM. Poutine et Erdogan, est survenue lundi soir quelques heures après le début du 23e Congrès mondial de l'Energie organisé à Istanbul et à l'occasion duquel le chef de l'Etat russe faisait sa première visite en Turquie depuis la réconciliation bilatérale.

L'entretien entre les deux présidents est le troisième depuis que Moscou et Ankara ont décidé fin juin de normaliser leurs relations, mais le premier en Turquie.

"Je fais entièrement confiance au processus de normalisation des relations entamée entre la Turquie et la Russie", a déclaré pendant une conférence de presse commune M. Erdogan.

En dépit de leur récent rapprochement, Russes et Turcs s'opposent toujours fermement sur le dossier syrien : les premiers sont des alliés de premier plan du régime du président Bachar al-Assad, alors que les seconds appuient la rébellion qui veut le chasser du pouvoir.

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