Chedly Ayari : L’image de la Tunisie est brisée

En marge de sa dernière visite à Washington pour les réunions annuelles du FMI, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie Chedly Ayari, a indiqué, lors d’une interview donnée, aujourd’hui 22 octobre 2013, au journal Le Maghreb, que toutes les institutions financières internationales sont inquiètes quant à la crise politique actuelle que traverse la Tunisie.

Chedly Ayari a exprimé son regret par rapport à la situation que connaît le pays « avant, toutes les institutions financières se précipitaient pour nous accorder des prêts, aujourd’hui elles deviennent plus réticentes, ce changement brise l’image de la Tunisie ». Ceci dit, il existe une certaine appréhension de la part de la Banque mondiale vu le manquement de la Tunisie à beaucoup de réformes qui lui ont été imposées, le gouverneur de la BCT a assuré que la Tunisie obtiendra le prêt, mais pas sans difficultés, et que le nouveau chef de gouvernement devra consolider les rapports avec lesdites institutions.

M.Ayari a précisé que pour dépasser cette crise économique il faudra rassurer les institutions financières internationales et leur envoyer des signaux positifs quant à la situation sécuritaire, économique et politique, « nous faisons face à plusieurs défis qu’on devra relever, je suis certain qu’on sortira de cette crise et je garde beaucoup d’espoir ». Toutefois, le gouverneur de la BCT, ne prévoit pas une reprise économique au cours de l’année 2014, mais plutôt en 2015.

Interrogé sur sa proposition pour le poste de chef de gouvernement, Chedly Ayari a dit qu’il n’est pas concerné par tout ce qui circule à propos de sa nomination, et qu’il ne se présentera pas pour ce poste. Il a considéré qu’il servira beaucoup plus les intérêts de l’état depuis son poste à la tête de la Banque centrale. Il a, aussi, indiqué que les ministres du prochain gouvernement devront être des ministres « d’une période de crise » et se rapprocher davantage des préoccupations du peuple.

S.H

 

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