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Le 'Tunisia Inclusive Labor Institute'(TILI) et le 'Global Fairness Initiative'(GFI), en collaboration avec des organisations locales ont réalisé une étude sur l’impact de la COVID-19 sur les femmes opérant dans le secteur informel en Tunisie '.
L’étude a été menée sur les femmes entrepreneures et propriétaires d'entreprises dans sept districts du centre-ouest et du nord-ouest du pays.
Contrairement aux travailleurs des secteurs public et privé, ceux opérant dans le secteur informel se sont retrouvés en marge des négociations sociales et des efforts visant à soutenir les travailleurs pendant la crise sanitaire.
Ils ont été non seulement la première catégorie de travailleurs à être affectée par les mesures de confinement général, mais en plus, ils n'avaient pas de « voix unifiée » pour réclamer une aide concrète de l'État.
Les femmes opérant dans le secteur informel ont été les plus vulnérables aux effets de la pandémie en raison de l'absence de protection gouvernementale et d'un dispositif de sécurité sociale, et elles ont été les plus touchées par le fléchissement prolongé des affaires et la montée constante des tensions financières et sociales.
Au regard de l’étude, 84% des femmes travaillant à leur propre compte dans le secteur informel ont perdu des revenus et 71% autres ont été contraintes de s'endetter, suite aux restrictions liées à la Covid-19. Par ailleurs, 47 % des femmes interrogées ont déclaré avoir dû travailler sans interruption, pendant toute la durée de la pandémie, malgré les risques sanitaires.
L’étude a révélé également que les aides publiques annoncées au cours du confinement générale, ont été inaccessibles aux travailleuses informelles bien que qu’elles aient besoin d’une aide immédiate en espèce ainsi qu’une d’une assistance financière pour réussir à sauvegarder ou à relancer leurs activités.
La pandémie a été particulièrement difficile pour les travailleuses informelles du secteur de la collecte des déchets. En effet, 98 % des ramasseuses de déchets ont vu leurs revenus diminuer en raison des restrictions sanitaires ; 55% ont été témoins de cas de violence domestique et 91% ont déclaré avoir dû travailler sans interruption tout au long de la pandémie, malgré les risques sanitaires.
L’étude ne s’est pas contentée de présenter les impacts de la crise sanitaire sur les femmes opérant dans le secteur informel. Bien au contraire, les réalisateurs ont voulu que cette étude soit un outil pour apporter des réponses politiques inclusives et fondées sur des données probantes en fournissant aux responsables du plaidoyer et aux décideurs politiques les informations dont ils ont besoin pour assurer une reprise économique équitable pour les femmes actives dans le secteur informel en Tunisie. Et a ce titre, l’étude propose trois recommandations :
-Le gouvernement doit fournir un soutien plus ciblé
-S'assurer que les futures mesures d’urgence ne privent pas davantage les travailleuses informelles de leurs droits
-Améliorer l'accès aux services sociaux et de santé mentale
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