Fortes perturbations gare Saint-Lazare après l'agression d'un conducteur

Touwensa (agences). Mokhtar TRIKI  

Les conducteurs de la gare Saint-Lazare exerçaient mercredi leur droit de retrait après l'agression d'un des leurs mardi soir, ce qui occasionnait de fortes perturbations toute la journée, a annoncé la SNCF.

"Une grande majorité des conducteurs de Paris Saint Lazare ont déclenché un arrêt de travail inopiné à la suite de la l'agression d'un conducteur de la ligne J par un usager mardi 21 janvier à 21h30", a expliqué la transporteur dans un communiqué.
 

La SNCF "conseille aux voyageurs qui le peuvent d’éviter de se rendre à la gare de Paris Saint-Lazare et de se reporter sur le RER A, le RER C et les gares de Paris Nord et de Paris Montparnasse".
 

Le trafic était normal mercredi matin, mais le mouvement social s'est durci à la mi-journée. La SNCF invite les usagers à éviter la gare Saint-Lazare.
 

Bus de remplacement pour certaines destinations
 

Le RER A est partiellement touché, avec un train sur deux pour Poissy et Cergy. Des perturbations sont également constatées sur les lignes J et L. En outre, deux trains sur trois circulent au départ de Paris sur l'Intercité et le TER.
 

La SNCF a précisé plus tôt dans la journée que des bus de remplacement seraient mis en place pour certaines destinations. Les perturbations ne concernent que la gare Saint-Lazare, l'une des plus importantes de la capitale avec 300.000 voyageurs par jour en semaine.
 

Pour certaines destinations, il est recommandé d'emprunter un train au départ de gare du Nord, puis des navettes de remplacement, ou sur le RER C.
 

"La SNCF condamne fermement ces actes d'incivilité qui, hélas, se multiplient", a réagi plus tôt dans la journée un porte-parole de la SNCF.
 

Mardi, vers 21H30, un conducteur a été agressé dans un train avant son départ de la gare Saint-Lazare, par un homme qui refusait d'éteindre la cigarette qu'il avait allumée.
 

Il a alors donné un violent coup de tête au conducteur, pris en charge par les services médicaux.
 

L'agresseur a été interpellé, et la SNCF a annoncé avoir déposé plainte.
 

"L'émotion, compréhensible après cette agression, ne peut justifier de mettre en difficulté 150.000 usagers qui auront du mal ce soir à regagner leur domicile. Le service public, c'est assumer la responsabilité de ramener le soir les gens qu'on a transportés le matin", a ajouté ce porte-parole.
 

Une négociation avec les organisations syndicales représentatives des conducteurs a été ouverte dans l'après-midi, ont précisé la direction et les syndicats, contactés par l'AFP.
 

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