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Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI
Un locataire et un artisan soupçonnés d'être à l'origine de l'explosion de l'immeuble de Vitry-lès-Reims (Marne) qui avait fait quatre morts en avril 2013 sont jugés lundi et mardi par le tribunal correctionnel de Reims.
Le locataire, un homme sous curatelle âgé de 51 ans, et l'artisan de 54 ans accusé d'avoir fait une erreur sur la conduite de gaz sont renvoyés devant le tribunal pour homicides et blessures involontaires par imprudence pour le premier et pour manquement délibéré à une obligation de sécurité pour le second.
Le 3 avril 2013 à l'aube, l'explosion avait ravagé un immeuble HLM de la commune située à une dizaine de kilomètres de Reims, tuant quatre personnes de la même famille, un couple de 30 et 34 ans et leur enfant de 4 ans, ainsi que leur oncle âgé de 50 ans qui vivait dans un autre appartement.
La façade avait été entièrement été soufflée par la déflagration. Le souffle avait projeté des débris sur une centaine de mètres, endommageant au passage quelques vitrines de commerces situés au centre de ce petit quartier HLM.
Le locataire de l’appartement théâtre de la déflagration avait fait l’objet de plusieurs signalements en raison de négligences dangereuses avec sa gazinière. Son curateur avait décidé de lui octroyer un matériel électrique.
Selon les enquêteurs, l'artisan avait négligé de placer un bouchon obturateur de gaz en remplaçant la gazinière par une cuisinière électrique. Le locataire en état d'ivresse a ouvert la conduite, probablement par inadvertance, provoquant l'explosion.
Le locataire avait été très grièvement brûlé. Il était resté plusieurs semaines dans le coma.
Me Simon Miravete, avocat de l'artisan, conteste "vigoureusement" la responsabilité de son client. Si ce dernier a reconnu d'emblée avoir omis de placer le bouchon obturateur, son défenseur estime que sa responsabilité dans l'explosion n'est en aucun cas établie.
"Le parquet estime qu'il est responsable de l'explosion dans la mesure où il n'a pas pris cette précaution", dit l'avocat qui dénonce l'absence d'expertise "digne de ce nom" et, plus généralement, l'absence d'ouverture d'information judiciaire dans un "dossier extrêmement technique".
Les deux prévenus encourent chacun jusqu'à trois ans de prison.
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