En effet, M. Valls n'a pas lésiné sur les moyens rhétoriques, pour faire de son discours, un tison qui brûle et enflamme les humeurs. Les allocutions de certains personnages publics ou politiques sont loin d'apaiser les esprits et pallier aux dérives, d'un côté comme de l'autre. " La barbarie contre la civilisation" ou encore " Sans les juifs de France, la France ne serait plus la France". Voilà des propos qui divisent le pays de Montesquieu. Monsieur le Premier Ministre, n'appartient pas à la génération qui a connu les Musulmans et les Arabes, qui ont fait la gloire de la France. Ceux qui, en métropole et ailleurs, n'ont pas rechigné à faire face aux tirs ennemis. Ce constat a aussi inspiré son Ministre de l'environnement, en la personne de Madame S. Royal. Heureusement, le mode conditionnel, arrondit les angles et atténue l'intensité de l'assertion, recherchée par Monsieur Valls. Les décideurs politiques sont sensés en découdre avec la haine, pour être dignes de la Civilisation dont ils se réclament. Ils n'ont pas le droit de mettre la France sur "une poudrière où la guerre est impossible. Mais la paix est impensable", comme le disait Raymond Aaron. C'est là, un principe simple et fort utile. Car, plus les gens, consomment les clichés politiques, plus ils ne touchent qu'à de pseudo-vérités' et ne savent plus à quel Saint se vouer. C' est aussi l'apostolat du Prophète Mohamed (Paix de Dieu sur lui) qui n'est ni antinomique à la raison, ni incompatible avec le cœur. C'est sur cette base qu'il édictait des canons éthiques et culturels, faisant de lui un humaniste de la plus haute éminence. C'est aussi grâce à beaucoup de patience et à une grande sagesse qu'il parvenait à se faire écouter par des hommes éparpillés, où chacun prêchait pour son saint. Il vécut soixante trois ans et commença à transmettre son message après la quarantaine. Il passa, alors, vingt trois ans à combattre l'iniquité, l'injustice, l’idolâtrie, à répandre les préceptes de l'Islam et à ériger la civilisation de l'unicité et la société de la vertu. Les hommes, d'origines diverses, adhéraient à son message inconditionnellement, lui qui fut illettré. Pour organiser la Communauté, il n'était pas question de recourir aux défroques idéologiques et aux scories des idéaux, qui deviennent aujourd'hui une denrée, prisée et hautement sollicitée. C'est avec son comportement que le Prophète Mohamed (SAWS) attirait les gens. C’est avec son humilité qu'il gagnait leur confiance et c'est avec une honnêteté, inégalée qu'il dirigeait les fidèles. Tout le monde appréciait les bienfaits de la vie, sous un règne qui eut pour habitude d'édicter des règles, sans adopter des méthodes inhumaines ou barbares. Le prophète de l'Islam, se conforme à la parole divine de son créateur, qui rassemble, cimente et fédère la race humaine :"Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se disperseraient d'autour de toi loin." (La Famille d’Imran -S:3-V 158. Ce prophète, qui se souciait du sort de toute l'humanité, peut-il être ravalé à souhait ou peut-on faire abstraction de sa devise qui combattait la barbarie et les pesanteurs négatives?
 

Zouaoui Ali