Le chef djihadiste Mokhtar Belmokhtar a-t-il été abattu en Libye?

Le djihadiste Mokhtar Belmokhtar est donné pour mort par le gouvernement libyen.

Le cerveau de l'opération contre le site gazier d'In Amenas en 2013 a été la cible d'un raid de l'armée américaine. Son décès n'a pas été confirmé par le Pentagone.

Le chef djihadiste Mokhtar Belmokhtar a-t-il été abattu? Le cerveau de la meurtrière prise d'otages du site gazier algérien d'In Amenas en 2013, lié à al-Qaïda, est donné pour mort par le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale. Il était la cible d'un raid aérien de l'armée américaine en Libye, "après consultation avec le gouvernement intérimaire libyen" a annoncé le gouvernement sur sa page Facebook.

Le Pentagone n'a pas confirmé le décès de Mokhtar Belmokhtar, mais a indiqué à Washington qu'il a bien été la cible d'une frappe américaine. "Nous continuons à évaluer les résultats de l'opération et fournirons plus de précisions de manière appropriée", a déclaré dans un communiqué le colonel Steve Warren, porte-parole du Pentagone.

L'agence libyenne Lana, citant un responsable du gouvernement reconnu, a précisé que "la frappe de l'armée de l'air américaine a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche dans une ferme (...) à Ajdabiya, à 160 km à l'ouest de Benghazi, chef lieu de l'Est libyen, où Belmokhtar tenait une réunion avec d'autres chefs de groupes extrémistes, dont des membres d'Ansar Asharia", une organisation classée terroriste par l'ONU.

 

Sept morts dans le raid, dont Belmokhtar?

Sur les réseaux sociaux, des comptes djihadistes ont fait état de sept morts dans le raid. Une page Facebook d'un groupe islamiste à Ajdabiya a publié dès dimanche matin des photos de corps ainsi que les noms des personnes tuées, sans aucune référence à Belmokhtar. Le djihadiste, surnommé "Le borgne" avait déjà été donné pour mort en avril 2013 par le Tchad. Il avait revendiqué un double attentat-suicide le mois suivant.

Mokhtar Belmokhtar avait réaffirmé mi-mai la loyauté de son groupe, Al-Mourabitoune, à Al-Qaïda et démenti l'allégeance à l'organisation Etat islamique (EI) proclamée par un autre dirigeant, laissant présager une sérieuse discorde dans la hiérarchie du mouvement.

 

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