Les laves qui coulent, d’une couleur vive et intense, détruisent tout sur leurs passages, sans merci. Des Tsunamis, avec d’horribles déferlantes, fauchent hommes et habitations, qu’elles soient de fortune ou en béton. Des incendies, d’une ampleur spectaculaire, effacent de la planète, en un clin d’œil, des contenances entières, ne laissant que des cendres et des poussières.

Mais un semblant de bateau qui chavire dans les hautes mers ou aux larges des côtes libyennes est une catastrophe d’une autre nature qui rappelle le sort « les Boat People », happés par les requins et ensevelis dans les profondeurs du grand bleu. Des épaves, charriées par la mer et des corps ballottés par les vagues, dérangent les esprits et tourmentent les consciences.

Ce sont des images que les journaux affichent, à la recherche du scoop et que les télévisions, trios démentions (3 D) reproduisent. L’audimat et le buzz, galvanisent les efforts. Quoi de plus normal ! Seules, les âmes, insensibles trouvent que c’est naturel, à la lisière du normal. Ce sont des cadavres qui ne demandent qu’à fuir la misère et la mort. Ils lorgnent sur la quiétude que pourraient offrir les pays de l’autre rive de la Méditerranée. Ils briguent une stabilité, en franchissant à leurs risques et périls les montagnes et les Océans. Ce qui révolte et agace, en somme, c’est qu’il s’agit de familles entières, avec leur ribambelles d’enfants, inoffensifs, à la fleur de l’âge ou à peine pubères qui bravent les difficultés, au troisième millénaire.

Où sont les conventions signées, sous les auspices des Nations Unies, relatives aux droits de l’enfant ? Où sont les mesures à prendre, en faveur des victimes de guerres et de la dictature ? Ce ne sont que des discours dans les enceintes européennes ou internationales. Y’aurait-il une vieille dame qui racontera le drame des enfants syriens, à l’instar de celle qui a relaté la fin tragique du naufrage du Titanic, dans le film qui porte le même nom ? Nos chers leaders du monde actuel sont à même de trouver une solution dans le cadre de nos instances régionales (Ligue Arabe) à l’abri de ceux qui prônent des solutions d’ordre planétaire, avec leurs chapelets de déclarations tant ambigües qu’hypocrites.