Zèbres, buffles et antilopes ont le contrôle sur les populations de lions

By www.touwensa.net septembre 07, 2015 465

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

C'est la conclusion étonnante d'une équipe de biologistes de l'université de McGill au Canada publiée dans Science. Zèbres, buffles et impalas se reproduisent moins dans les zones surpeuplées de lions afin d'éviter la propagation des fauves.

Entre la proie et le prédateur, qui contrôle qui? Des scientifiques expliquent que les lions ne sont pas plus nombreux car, en cas de surpeuplement, les proies des fauves, les buffles, zèbres, impalas, etc., se reproduisent moins, de manière à freiner l'abondance des prédateurs. «Jusqu'à maintenant, on présupposait qu'en présence d'un très grand nombre de proies, il y avait nécessairement beaucoup de prédateurs», précise Ian Hatton, biologiste à l'université de McGill au Canada.
 

L'étude suggère que la reproduction des proies des lions serait régie par une loi d'échelle.
 

«Toutefois, en examinant les chiffres, nous avons découvert que dans les écosystèmes luxuriants, les deltas des fleuves et rivières ou les forêts tropicales, le ratio entre prédateurs et proies est nettement inférieur».En se basant sur des données provenant de douzaines de parcs de l'est et du sud de l'Afrique, une équipe de chercheurs, dirigée par McGill, s'est rendu compte que dans les écosystèmes protégés (donc très peuplés), les proies se reproduisaient moins que dans les milieux où elles sont moins nombreuses.
 

Les chercheurs ont alors analysé les données recueillies grâce à plus de 1.000 études des 50 dernières années allant de l'océan Indien à l'Arctique canadien, en passant par la savane africaine. Et ils arrivent au même constat. «En cas de surpeuplement, les proies engendrent moins de petits. Le taux de reproduction des proies est limité de manière à freiner l'abondance de prédateurs», assure M. Hatton. Selon l'étude, publiée dans Science, cela suggère que les écosystèmes seraient régis par une loi d'échelle - variation d'un phénomène en fonction d'un facteur dont il dépend - que l'on n'avait pas encore découverte.
 

 

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