L'Allemagne normalisera ses relations avec l'Iran à condition que la République islamique reconnaisse l'Etat d'Israël, selon le Jerusalem Post, citant une lettre écrite au nom de la chancelière allemande.

"Une normalisation complète des relations ne peut avoir lieu tant que l'Iran ne reconnaît pas le droit d'Israël à exister", indique la lettre.

En juillet, cette requête de Berlin avait été rejetée par l'Iran, qui affirmait que l'accord historique sur son programme nucléaire ne changerait pas sa position sur le sujet..

"Nous avons des positions totalement divergentes de l'Allemagne sur certaines questions régionales au Moyen-Orient et nous avons explicitement exprimé nos points de vue lors des différentes négociations," avait indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Marziyeh Afkham, cité par l'agence de presse iranienne Fars.

Le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel avait exhorté l'Iran à améliorer ses relations avec Israël dans le but de tisser des liens économiques plus étroits avec l'Allemagne et d'autres puissances occidentales.

Mais Afkham avait rétorqué que "l'objectif principal de la visite du vice-chancelier allemand en Iran est une discussion sur les perspectives de coopération mutuelle (...) Nous avons naturellement nos propres préoccupations et points de vue sur les menaces existantes, y compris les menaces du régime sioniste et les racines des crises dans la région".

Gabriel a été le premier haut responsable d'un gouvernement occidental à visiter l'Iran, après la conclusion de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien.

L'accord a été conclu malgré une forte opposition de la part d'Israël, pays avec lequel l'Allemagne entretien une relation privilégiée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

"Remettre en cause le droit d'Israël à exister est quelque chose que nous, les Allemands ne pouvons pas accepter," avait indiqué Gabriel.