Immobilier : le scandale des micro-logements

Touwensa (Agences). Mokhtar TRIKI

1,56 mètre carré pour 330 euros : l'affaire devant le tribunal.

Pendant 15 ans, il a payé quelque 330 euros de loyer pour loger dans un réduit de 1,56 mètre carré (loi Carrez), à Paris. Juste la place d'y poser un minuscule matelas et de se servir d'un petit lavabo. Pour tenir debout, cet homme d'une cinquantaine d'années devait rester plaqué contre le mur de gauche.
 

Aujourd'hui, il attaque celle qui a perçu ses loyers pendant toutes ces années et lui réclame, selon 20 Minutes qui révèle l'information, 25.000 euros pour le préjudice moral subi.
 

"Je ne me rendais pas compte"
 

A l'époque, la propriétaire, sans scrupule, encaissait l'argent de cet employé intérimaire qui, sans revenus fixes, n'avait pas d'autre choix pour se loger dans la capitale."Je ne me rendais pas compte", a-t-il déclaré quand l'affaire a été médiatisée. "Je me disais : c'est ça ou la rue".
 

L'homme a été convaincu par un voisin d'évoquer sa situation de mal-logement à la Fondation Abbé Pierre, qui a révélé l'affaire.
 

Le réduit a depuis été fermé par arrêté préfectoral de "mise en demeure d'y faire cesser l'occupation aux fins d'habitation".
 

Aujourd'hui, l'homme a été relogé dans un logement moins cher et plus grand.
 

Cette histoire illustre de façon dramatique la crise du logement qui frappe Paris où de nombreuses personnes craignent de finir à la rue.
 

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