Des sources françaises proches du dossier ont confirmé que deux soldats français avaient été blessés dans l'incident.

Le quotidien Le Monde indique pour sa part que l'un d'entre eux serait entre la vie et la mort.

A Washington, un responsable américain de la Défense a confirmé la mort de deux combattants kurdes peshmergas, mais s'est refusé à donner toute information sur le sort des soldats français.

Selon ce responsable, le drone piégé était un "avion construit en polystyrène", du type de ceux en vente dans les magasins de modèles réduits.

Selon lui, l'explosif était apparemment "dans la batterie", et l'explosion semble avoir été déclenchée par un "minuteur", et non par une commande à distance.

Un porte-parole de la coalition, le colonel John Dorrian, a minimisé l'impact militaire que les petits drones commercialement disponibles peuvent avoir entre les mains du groupe Etat islamique.

"Ce n'est pas une menace existentielle", et ces drones "n'ont pas d'impact stratégique", a-t-il indiqué dans une vidéo-conférence depuis Bagdad.

"Daech peut bien les utiliser, mais à la fin les Irakiens libèreront Mossoul", a-t-il dit.

La coalition internationale anti-EI, à laquelle participe la France, se prépare à lancer une offensive d'envergure pour déloger les djihadistes de Mossoul à 85 km à l'ouest d'Erbil, et en reprendre le contrôle d'ici la fin de l'année.

Mossoul, deuxième ville d'Irak, est tombée en juin 2014 aux mains de l'EI.

Côté français, près d'un demi-millier de soldats se trouvent déjà en Irak: ils apportent un appui d'artillerie, conseillent les peshmergas au nord ou forment des unités d'élite irakiennes à Bagdad.

Les Etats-Unis comptent de leur côté 4.600 militaires dans le pays, et le président Barack Obama a récemment donné son feu vert à l'envoi de 600 soldats supplémentaires en vue de la bataille de Mossoul.