Israël suspend sa coopération avec l'Unesco après un vote sur Jérusalem

By Rédaction en ligne octobre 14, 2016 533

Naftali Bennett accuse l'Unesco d'apporter un "soutien immédiat au terrorisme islamiste"



Israël a annoncé vendredi suspendre sa coopération avec l'Unesco au lendemain du vote d'une résolution palestinienne niant tout lien entre les Juifs et le Mont du Temple et lie le site sacré aux seuls Musulmans.

Dans une lettre adressée à la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova et publiée sur Twitter, le ministre israélien de l'Education Naftali Bennett accuse l'Unesco d'apporter un "soutien immédiat au terrorisme islamiste", et annonce la suspension par la commission israélienne de l'Unesco de "toutes ses activités professionnelles avec l'organisation internationale".

L'adoption de cette résolution a déclenché une vague de critiques côté israélien, dont celle du Premier ministre Benyamin Netanyahou.

"Dire qu’Israël n'a aucun lien avec le Mont du Temple et le Mur occidental, est comme dire que la Chine n’a pas de lien avec la Grande Muraille, et que l'Egypte n’a aucun lien avec les pyramides", avait déclaré entre autre Netanyahou.

L'Unesco a approuvé jeudi un texte soumis par sept pays arabes visant à la "sauvegarde du patrimoine culturel de la Palestine et du caractère distinctif de Jérusalem-Est".

"Jérusalem-Est" est la partie de Jérusalem où se trouve l'ultra-sensible esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam et site le plus sacré pour les juifs qui le révèrent comme le mont du Temple, là où se dressait le second temple juif détruit par les Romains en 70.

Par un héritage historique, la Jordanie continue à administrer l'esplanade, mais Israël en contrôle tous les accès.

Le texte approuvé jeudi dénonce les "empiètements israéliens sur l'autorité de la Jordanie", les "incursions israéliennes" sur l'esplanade ou encore les "restrictions d'accès imposées aux fidèles musulmans".

Le texte a été approuvé en commission et devrait être formellement adopté la semaine prochaine en conseil exécutif.

Il a provoqué une indignation quasiment unanime de la classe politique israélienne, scandalisée notamment par le fait que le texte ne fasse jamais référence à l'esplanade sous l'appellation de mont du Temple et désigne d'abord par son nom arabe (al-Buraq) le parvis du mur des Lamentations en mettant "mur des Lamentations" entre guillemets.

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