Hollande "regrette ce qui a été ressenti comme une blessure par les magistrats"

By Rédaction en ligne octobre 14, 2016 610

Dans un livre , M. Hollande avait notamment évoqué la "lâcheté" de la magistrature



François Hollande "regrette profondément" ses déclarations , "sans réalité avec [sa] pensée", sur la magistrature cités dans un livre paru cette semaine, ressenties "comme une blessure par les magistrats", dans une lettre adressée au Conseil supérieur de la magistrature et aux principaux magistrats de France.

"Vous avez exprimé, au nom de l'institution judiciaire, votre vive émotion à la suite de propos publiés dans un livre. Ils sont sans rapport avec la réalité de ma pensée comme avec la ligne de conduite et d'action que je me suis fixé (sic) comme président de la République, garant de l'indépendance de l'autorité judiciaire", écrit le chef de l'Etat dans une lettre également adressée à l'Union syndicale des magistrats (USM).

"Je regrette profondément ce qui a été ressenti comme une blessure par les magistrats dont je mesure, chaque jour, le courage et le dévouement dans la mission difficile qui est la leur. Je tiens à vous assurer de la confiance que je porte dans la magistrature et dans celles et ceux qui la font vivre et qui méritent le plus grand respect", poursuit M. Hollande.

Le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, a lui-même remis cette lettre aux hauts magistrats qu'il recevait vendredi matin à la chancellerie.

Dans le livre "Un président ne devrait pas dire ça" (Stock), M. Hollande avait notamment évoqué la "lâcheté" de la magistrature. "Cette institution, qui est une institution de lâcheté... Parce que c'est quand même ça, tous ces procureurs, tous ces hauts magistrats, on se planque, on joue les vertueux... On n'aime pas le politique. La justice n'aime pas le politique...", déclare-t-il, sans démentir vendredi ces propos.

Le chef de l'Etat s'est attiré en retour une rare bronca de l'ensemble de l'institution judiciaire, formalisée par les réactions courroucées du premier président de la Cour de cassation Bertrand Louvel et du procureur général, Jean-Claude Marin. Le Conseil supérieur de la magistrature a de son côté dénoncé des propos "dangereux et injustes"

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