La présidente du Front National, Marine Le Pen a indiqué dimanche qu’elle interdirait "les signes (religieux) ostensibles dans l’espace public", si elle est élue présidente de la République, y voyant un "sacrifice" nécessaire pour lutter contre l’islam politique.

"Je vais interdire les signes ostensibles dans l’espace public. Je vais prendre la loi de 2004 qui est la loi qui a interdit les signes ostensibles à l’école, et je vais l’étendre dans l’espace public", a expliqué la présidente du Front national, invitée de BFM Politique.

Pour Mme Le Pen, cette interdiction ne concernera pas le "personnel religieux", qui pourra "évidemment" être en habit religieux, mais elle touchera indistinctement le voile ou la kippa.

"Non, il n'y aura pas de police religieuse mais la police de la République française pour intervenir".

"Je sais que c’est un sacrifice, mais je crois que la situation est trop grave aujourd’hui (...) Je pense que chacun des Français, y compris nos compatriotes juifs, peuvent comprendre que si on leur demande un sacrifice pour lutter contre l’avancée de cet islam politique (...) ils feront cet effort, ils le comprendront, j’en suis absolument convaincue parce que ce sera dans l’intérêt supérieur de la nation", a-t-elle développé.

"L'avenir de la France peut-être le meilleur possible, mais il faut une vraie vision, un vrai projet !" a-t-elle conclu lors d'une deuxième interview sur RMC.

En août dernier dans le contexte de la suspension de l'arrêté anti-burkini qui fait débat en France, le Vice-président du Front National, Florian Philippot avait également déclaré qu'il désirait appliquer l’interdiction de tout signe religieux, dont la kippa, dans l’espace public.

Il souhaite interdire "les mêmes signes religieux que ceux qui ont été définis par la loi de 2004 ou qu’une jurisprudence a permis de définir ensuite. C’est à dire le voile, la grande croix (...) et la kippa."