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Mardi, Barack Obama prononce son discours d'adieu dans la ville de Chicago, où il a construit son ascension politique, avant de laisser les clés de la résidence présidentielle américaine à Donald Trump, vendredi. Mais les pages de son agenda de futur ex-président sont déjà bien remplies.
Déjà, dans le jardin de la Maison Blanche, les balançoires de Malia et Sasha, que l'Amérique a vu grandir, ont été retirées et données à une organisation caritative. Petit à petit, la famille Obama se prépare à quitter cette résidence présidentielle occupée pendant les huit années de mandat de Barack. Le président sortant prononce son discours d'adieu à Chicago, mardi 10 janvier, et Donald Trump s'installera dans le Bureau ovale, après son investiture officielle, vendredi. Mais que feront Barack et Michelle Obama, une fois rendues les clés de la Maison Blanche, qui sont tous les deux encore bien loin de l'âge de la retraite ?
Dormir pendant deux semaines
Lui a 55 ans, elle 52. "Pas facile de repartir à zéro à cet âge", plaisantait l'humoriste Stephen Colbert, dans ce faux entretien d'embauche destiné à entraîner Barack Obama à affronter d'éventuels recruteurs. Un signe encourageant est tout de même apparu, lundi, quand le patron de la plateforme Spotify a proposé un job en forme de clin d'œil sur mesure à Barack Obama: président des playlists.
Souvent interrogé sur la suite de sa carrière ces derniers mois, le président sortant rêve d'abord de prendre des vacances. "Je ne me suis pas projeté sur 10 ans (...) Mais je sais ce que je ferai juste après l'investiture du prochain président. Je serai quelque part sur une plage à boire dans une noix de coco", répond-il dans une interview sur la plateforme Tumblr*, en 2014. En octobre 2016, il réitère, en public, cité par le magazine Time : "Je vais dormir pendant deux semaines et puis j'emmènerai Michelle pour de très belles vacances." Destination secrète, pour l'instant, et courte retraite.
Alors que la plupart des ex-présidents quittent très vite Washington pour retrouver un peu leur vie privée, les Obama y resteront au moins deux ans, le temps que Sasha, 15 ans, obtienne son high school diploma, l'équivalent du baccalauréat. Malia,18 ans, qui s'est accordée une année sabbatique, quittera le nid à l'automne prochain pour étudier à Harvard.
De Washington à Chicago ?
D'ici là, la famille a prévu de s'installer dans une maison de location, dans le quartier huppé de Kalorama, à Washington, à trois petits kilomètres de la Maison Blanche. La demeure, qui appartient à un ancien conseiller de Bill Clinton, affiche plus de 760 m², pour un loyer estimé à 22 000 dollars, selon le New York Times. Sur les neuf chambres qu'elle compte, il y en aura donc toujours une pour la mère de Michelle Obama, Marian Robinson, qui a également vécu à la Maison Blanche.
Et après Washington ? Barack Obama pourrait prendre la direction de Chicago, la ville où il dit être "devenu un homme". Dans cette métropole de l'Illinois accoudée au lac Michigan, il a rencontré Michelle, entamé sa carrière d'avocat, de prof de droit, puis embrassé la politique, célébré sa victoire en 2008 et c'est encore là qu'il fera ses adieux de président, mardi 10 janvier.
Son grand chantier d'ex-président l'attend aussi à Windy City : le Barack Obama Presidential Center. Comme le veut la tradition depuis la fin des années 1920, chaque président américain a sa bibliothèque, qui conserve surtout les archives de son mandat. Ce centre dont le projet est supervisé par la fondation Obama, qui doit ouvrir en 2020-2021, abritera également un musée.
Ils devraient enrichir leur bibliographie
Depuis 1958, le Former Presidents Act garantit aux anciens présidents un revenu d'un peu plus de 200 000 dollars par an, ainsi qu’une flopée d’avantages destinés à faciliter leur transition vers la vie civile (bureau, équipe, protection). Mais les sources de revenus du couple Obama pourraient être multiples. Difficile d'imaginer Barack Obama prendre sa retraite à 55 ans. Il y a quelques mois encore, il semblait aussi indécis qu'un lycéen face aux admissions post-bac. Retourner donner des cours de droit à Columbia ? Pourquoi pas. "Intellectuellement, j'adore le droit. J'aime enseigner. Les salles de classe et les échanges avec les étudiants me manquent", confiait-il au New Yorker en 2014. Ce fan des Chicago Bulls rêve aussi de posséder une équipe de basket, mais s'imagine aussi investir dans des sociétés innovantes de la Silicon Valley.
Les propositions de conférences ne manqueront pas de pleuvoir, mais c'est de sa plume que Barack Obama pourrait vivre très confortablement. Avec trois livres publiés, il pèse déjà quelque 15 millions de dollars et la presse américaine lui attribue des contrats d'édition à huit chiffres pour la future publication de ses mémoires. Michelle Obama, dont la popularité de Première dame n'a fait que grimper, pourrait même être plus bankable encore que son mari et que n'importe quelle ex-Première dame. A eux deux, ils pourraient dépasser les 20 millions de dollars en contrats post-Maison Blanche, selon le New York Times, qui cite agents littéraires et éditeurs, forcément désireux de croquer dans ce gros gâteau.
Un œil sur Trump, l'autre sur le parti démocrate
Des occupations et des millions qui devraient permettre au couple de laisser la vie politique derrière lui. Vraiment ? Depuis l'élection de Donald Trump, Barack Obama a tout de même laissé entendre qu'il garderait un œil sur la politique de son successeur, prêt à s'écarter de la traditionnelle réserve des ex-présidents. "Je veux être respectueux de la fonction", a-t-il déclaré en novembre dernier, selon Politico. "Mais en tant que citoyen américain qui se sent profondément concerné par notre pays (...) s'il y a des problèmes qui touchent nos valeurs et nos idéaux, et si je pense que c'est nécessaire et que je peux aider à défendre ces idéaux, alors j'examinerai cette option."
S'il semble déterminé à ne plus jamais mener une campagne politique en son nom propre, Barack Obama pourrait encore trouver des oreilles attentives au parti démocrate, laissé KO par la défaite de Hillary Clinton. "Je suis un démocrate fier, mais je pense que nous avons cédé trop de terrain. J'en prends ma part de responsabilité", a-t-il reconnu lors d'un entretien à la radio publique NPR. Barack Obama espère donc repérer et "développer une nouvelle génération de talents".
Vers un engagement en politique pour Michelle ?
De son côté, son épouse rejette toute possibilité de se présenter à la prochaine élection présidentielle. "Il y a trois choses inévitables dans la vie, assurait d'ailleurs le chef de l'Etat américain lors d'un déplacement en Louisiane. La mort, les impôts et le fait que Michelle ne se présentera pas à la présidence." Pas question d'emboîter le pas à Hillary Clinton, pour laquelle elle a mené campagne. Mais il se trouve toujours un observateur de la vie politique pour tempérer cette affirmation d'un "qui sait ?". Car les encouragements des démocrates et les quelque 64% d'opinions positives ne sont pas des arguments faciles à balayer pour celle qui est devenue la véritable star de la dernière campagne.
L'activisme de l'un et de l'autre continuera, à l'avenir, à réunir le couple Obama. Barack Obama, premier président noir des Etats-Unis, s'engagera via la "My Brother's Keeper Alliance", qui travaille avec les jeunes hommes issus des minorités dans les quartiers défavorisés, où l'échec scolaire, le chômage et un taux d'incarcération explosent, pour que "l'égalité des chances ne soit pas une formule creuse". Michelle Obama poursuivra sans aucun doute son œuvre de "First Lady" activiste. Pendant huit ans, à Washington, elle a surtout tenu des positions difficilement contestables : la lutte contre l'obésité des enfants avec "Let's Move" et le potager de la Maison Blanche, l'aide aux vétérans, l'accès à l'éducation pour les filles du monde entier avec "Let Girls Learn"… Dans ce dernier domaine, Michelle Obama s'est déclarée "tellement excitée de travailler, non seulement comme Première dame, mais jusqu'à la fin de ma vie".
Deux options s'offrent à elle : poursuivre dans cette voie ou muscler son discours, car elle est, comme son mari, "attendue sur le terrain de l'opposition et de la reconstruction", analyse le New York Times, surtout après ses derniers discours très remarqués qui ont rappelé au journal "la Michelle Obama pré-Maison Blanche", lorsqu'elle faisait campagne pour son mari.
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