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Le ministère russe de la Défense a annoncé mercredi soir un « régime de silence », soit un cessez-le-feu local, à partir de 10H00 jeudi (07H00 GMT) dans le port assiégé ukrainien de Marioupol afin d’évacuer des civils.
Cette mesure doit permettre d’ouvrir un couloir humanitaire vers la ville ukrainienne de Zaporojie avec une étape par le port de Berdiansk, sous contrôle russe.
' Pour que cette opération humanitaire réussisse, nous proposons de la mener avec la participation directe de représentants du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) », a ajouté le ministère dans un communiqué.
Pas de percée dans les négociations
Semblant revenir sur des annonces faites par Moscou à l’issue de discussions entre les belligérants mardi à Istanbul, le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov a dit ne pas pouvoir « faire état de quoi que ce soit de très prometteur ou d’une percée quelconque ».
' Pour l’heure, nous ne pouvons pas parler de progrès et nous n’allons pas le faire », a-t-il insisté mercredi, précisant qu’il n’y avait « pas d’avancées » non plus dans l’organisation d’une éventuelle rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, Oleksandre Motuzyanyk, avait souligné plus tôt avoir constaté le départ de certaines unités de Kiev et de Tcherniguiv, mais « pas de retrait massif de troupes russes de ces zones », contrairement à la promesse faite la veille par Moscou de « réduire radicalement » son activité militaire dans cette zone.
Sur ce sujet, « nous ne croyons personne, pas une seule belle phrase », a affirmé dans la soirée le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ajoutant que les forces russes se regroupaient pour attaquer la région du Donbass. « Nous ne cèderons rien. Nous nous battrons pour chaque mètre de notre territoire », a-t-il dit.
Les forces russes commencent à se retirer du site nucléaire de Tchernobyl, dont elles avaient pris le contrôle dès le premier jour de l’invasion de l’Ukraine le 24 février, a indiqué mercredi un haut responsable du Pentagone.
L’armée russe a commencé à se retirer de l’aéroport de Gostomel, au nord-ouest de Kiev, et « Tchernobyl est une autre zone où ils commencent à se repositionner, quittant Tchernobyl pour aller au Belarus », a déclaré à la presse ce haut responsable ayant requis l’anonymat.
Les autorités ukrainiennes ont accusé les forces russes d’avoir tiré mercredi des obus au phosphore sur la petite ville de Marinka, dans l’est de l’Ukraine.
La haute commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Michelle Bachelet, a évoqué mercredi « des crimes de guerre » commis en Ukraine dans un long réquisitoire contre les actions menées pour l’essentiel par l’armée russe.
Elle n’a laissé aucun doute sur le fait qu’elle estime que la Russie est la principale fautive même si elle n’a pas totalement dédouané les forces ukrainiennes.
Un peu plus tôt, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU avait chargé Erik Mose, un juge norvégien ayant siégé dans plusieurs tribunaux internationaux, de diriger l’enquête sur les violations commises par la Russie en Ukraine.
Les représentants des Tatars de Crimée ont exigé mercredi que la restitution à l’Ukraine de cette péninsule annexée par la Russie en 2014 soit une des conditions posées par Kiev dans les négociations avec Moscou pour mettre fin au conflit armé.
La ville de Tcherniguiv (nord) a été bombardée « toute la nuit », a annoncé le gouverneur de la région, malgré l’annonce faite la veille par Moscou d’une réduction de son activité militaire autour de Kiev et de cette ville.
A Irpin qui est désormais « à 100% contrôlée par l’armée ukrainienne », au moins 200 personnes sont mortes depuis le début du conflit, selon son maire.
Dans l’Est, l’armée ukrainienne a repris le contrôle d’une autoroute stratégique reliant Kharkiv à Tchougouïv, et les forces russes ont quitté, après un mois d’occupation, la ville de Trostyanets (nord-est).
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