«Les Tunisiens et amis de la Tunisie sont invités à venir nombreux pour faire de cette journée un moment de mobilisation politique, festive et conviviale», soulignent les organisateurs. Initiatrice des mouvements de révoltes populaires dans le monde arabe et de la chute de dictatures, la Tunisie vit une période de transition mouvementée depuis bientôt 3 ans.

On constate aujourd’hui l’aggravation du chômage, un pouvoir d’achat très dégradé, le noyautage des rouages de l’Etat par le parti islamiste Ennahdha et surtout, la forte montée d’actes de violence et de menaces terroristes, jusqu’aux assassinats politiques et aux meurtres d’agents des forces de l’ordre.

Atteintes aux libertés et attaques contre les droits des femmes, pressions contre les médias et poursuites en justice (artistes...), procès d’opinion et agressions par des milices dans l’impunité, violences politiques sont sources de grande inquiétude.

Les atteintes qui menacent la cohésion et la sécurité du pays, le caractère civil et moderniste de l’Etat et les retards de la Constitution et des futures élections pénalisent sévèrement l’économie du pays en freinant investissement et tourisme. En septembre 2012, face à cette situation inquiétante, des Tunisiens de France d’horizons associatifs et politiques divers ont créé le CTDL, qui regroupe aujourd’hui 13 associations (ADTF, AIDDA, ALESCO, ATNF, CFT, COLLECTIF 3C, CRLDHT, FTCR, MCTF, REMCC, UTAC, UTIT, VJFH) et une centaine de membres.
La manifestation ‘‘8 heures pour les libertés en Tunisie’’, se déclinera sous forme de prestations d’artistes et de 4 tables-rondes consacrées aux thèmes suivants :

- libertés publiques (presse et médias, libertés académiques, justice, blessés et martyrs de la révolution) ;

- droits économiques et sociaux (libertés syndicales, droits sociaux, situation économique, environnement) ; - libertés fondamentales et individuelles (conventions internationales, liberté de conscience, d’expression, de création, et droits des femmes);

- situation actuelle et perspectives (état des libertés, violences politiques, terrorisme, dialogue national et sortie de crise, transition démocratique).

Parmi les participants, on annonce Néjiba Hamrouni, présidente Syndicat des national des journalistes tunisiens (SNJT), Habib Mellakh (universitaire), Mokhtar Trifi, avocat et ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), Charfeddine El Kellil (avocat), Wided Othmani (journaliste), Sami Aouadi (conseiller économique à l’UGTT), Larbi Bouguerra (universitaire), Hédi Sraieb (économiste), Rym Ben Ameur (journaliste), Cherif Ferjani (islamologue), Adel Ltifi (historien), Salah Zeghidi (militant syndicaliste et associatif), Fathia Hazem (ATFD, Tunisie), Sophie Bessis (historienne), Hafeidh Hafeidh (comité exécutif UGTT), Kamel Jendoubi (CRLDHT), Hamadi Redissi (politologue), Najet Mizouni (universitaire).

Le volet artistique, coordonné par le musicien et chanteur Mohamed Bhar, sera meublé par un groupe de rap animé par Balti (avec Mohamed Amine Zouaoui, Améni Amri, Hédi Zayet), Nawel Ben Kraiem, Nassim Dendane, Skander Guetari, Madi Style, Abir Nasraoui et Sofien Safta.

On annonce aussi une prestation théâtrale concoctée par le comédien Jaafar Gasmi (avec Saber Gasmi, Nebilla Nasrallah et Sahbi Omar), un récital de poésie avec Kamel Bouajila, Kamel Ghali et Houda Zekri, ainsi que des expositions de photos (de l’association AIDDA) et de peintures (de Hedi Baghdadi), des projections de courts-métrages et des stand de livres, CD, audio, dédicaces, associatifs...

L’entrée est libre et la restauration tunisienne et la buvette seront disponibles sur place.