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Les grandes consommatrices de pommes de terre ont plus de risque de développer un diabète gestationnel que les femmes qui en mangent moins d'une fois par semaine.
Qu’elle soit sautée, réduite en purée ou cuite à la vapeur, la pomme de terre est un produit incontournable de l’alimentation des Français. Chaque année, un habitant en consommerait entre 50 et 55 kg. Mais mieux vaut ne pas en abuser. Un conseil particulièrement important pour les femmes.
En effet, une consommation trop importante avant la grossesse serait associée à un risque accru de diabète gestationnel, selon une vaste étude publiée ce mardi dans le prestigieux British Medical Journal.
De nombreux travaux ont montré que raffoler des pommes de terre pouvait avoir des effets délétères sur la santé en augmentant le taux de sucre dans le sang. De fait, l’index glycémique de ce féculent est élevé. Pour éviter un pic glycémique, il est ainsi vivement recommandé aux diabètiques de manger des pommes de terre en les accompagnant d'aliments riches en fibres.
C’est pourquoi les chercheurs américains (1) se sont intéressés à l’éventuel effet des pommes de terre sur le diabète gestationnel, l’une des complications les plus fréquentes chez la femme enceinte.
Plus de 15 000 femmes suivies
Pour évaluer cette association, les scientifiques ont suivi plus de 15 600 femmes durant 10 ans. Aucune d’entre elles n’avaient présenté de diabète gestationnel lors de leurs grossesses précédentes ou ne souffraient de pathologies chroniques. Tous les 4 ans, elles ont été interrogées sur leur consommation de pommes de terre. Le questionnaire proposait les réponses « jamais » à « 6 fois par jour » et permettait de préciser sous quelle forme elles étaient consommées.
Au cours de l’étude, 21 600 grossesses simples (non gémellaires) ont été rapportées. Parmi elles, 854 cas de diabète gestationnel ont été identifiés.
Après avoir pris en compte les différents facteurs de risque tels que l’âge, les antécédents familiaux de diabète, l’activité physique, la qualité du régime alimentaire et l’indice de masse corporelle (IMC), les chercheurs mettent en évidence un lien entre la consommation de pomme de terre et l’apparition d’un diabète gestationnel. Les femmes consommant entre 1 à 5 fois par semaine ce féculent étaient plus à risque de développer ce trouble que celles qui en consomment moins d’une fois par semaine.
Mais bonne nouvelle, il est possible de contrecarrer l’effet délétère des pommes de terre en les remplaçant par d’autres aliments. Les chercheurs montrent en effet qu’en substituant 2 portions par semaine par des légumes, des légumineuses (lentilles, pois ou fèves…) ou des céréales (boulgour, quinoa, épeautre…) le risque de diabète gestationnel est réduit de 9 à 12 %.
(1) Eunice Kennedy Shriver National Institute of Child Health and Human Development et Harvard University.
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