C’est la Tunisie qui fournit le plus gros contingent de djihadistes en Syrie

Pas moins de 2000 tunisiens seraient déjà morts au combat, et 3000 seraient présents actuellement en Syrie.

Parmi les 10 000 étrangers issus du monde arabe, mais aussi d’Europe, d’Asie et d’Afrique et  de plus de 80 pays, les tunisiens représenteraient 30 % des hommes venus faire le djihad en Syrie contre le régime de Bachar el-Assad.

De jeunes tunisiens partent du jour au lendemain, quittent leurs familles et leurs amis sans prévenir, en quête d’identité, par idéalisme et surtout victimes d’un lavage de cerveau.

« Il ne manque rien dans la chambre de Rached. »
Farida Ajabi, la mère de Rached, jeune tunisien de 21 ans, dans la chambre de son fils où tout a été laissé intact, raconte sa détresse dans un français parfait au journaliste de Canal +.

Elle n’a rien suspecté d’anormal, dit-elle, sinon elle se serait inquiétée.

Rached travaillait chez Peugeot, avait une petite amie et un passeport français.

Pourtant, sur sa page Facebook tout a changé depuis quelques jours.

Sur sa dernière photo, il s’est coupé les cheveux et porte une courte barbe.

Il a pris un nom de combattant, Aboussayaf le tunisien.

Il y déclare : Exécutez-nous quand vous voudrez, demain nous vous exécuterons.

Mais sa mère ne consulte pas Facebook, n’a rien vu venir et ne comprend pas.

Farida sait que son fils est parti avec d’autres jeunes du quartier dont elle dit que ce ne sont pas des idiots et qu’il y a parmi eux des ingénieurs et des professeurs.

Pour la sœur de Rached, il a subi une mauvaise influence et fréquenté de mauvaises personnes.

Les mosquées radicales et la complicité du parti Ennahda.

C’est au niveau des mosquées que s’organisent les contacts.

C’est par une mosquée proche d’Al-Qaïda située à Kasserine, ville très pauvre de 75 000 habitants à la frontière algérienne, connue pour s’être radicalisée ces dernières années, que transitent les candidats au djihad.

Mais elle n’est pas la seule.

D’autres mosquées radicales bénéficient du soutien riche et puissant de la Turquie, du Qatar et de l’Arabie Saoudite.

Les appels à la guerre sainte sur Internet, parfois même sous-titrés en français, font des émules.

Les représentants du parti au pouvoir Ennahda compatissent, pour la forme et les caméras, à la détresse des familles, mais ne manquent pas de déclarer qu’il y a de bonnes causes à défendre.

Ils devraient s’interroger sur le retour au pays de ces jeunes radicalisés et entraînés au djihad.

Enfin, pour ceux qui en reviendront.

Des Tunisiennes djihadistes du sexe en Syrie.

Si peu de djihadistes tunisiens reviendront de Syrie, les tunisiennes djihadistes en reviendront enceintes.

Après avoir d’abord démenti l’information, le ministre de l’Intérieur tunisien Lofti ben Jeddou a admis que des tunisiennes étaient parties en Syrie pour y assouvir les besoins sexuels des combattants et qu’elles reviennent enceintes.

Selon les salafistes, le jihad al-nikah permet des rapports sexuels hors mariage avec des partenaires multiples dans le cadre de la guerre sainte.

Si le ministre de l’Intérieur prétend avoir renforcé les contrôles dans les aéroports pour empêcher les hommes et les femmes de rejoindre la Syrie, selon les médias tunisiens, ils seraient des milliers à y parvenir via la Turquie ou la Libye, comme précédemment en Afghanistan et en Irak.

Pascale Davidovicz – JSSNews

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