Le gouvernement tunisien a annoncé vendredi les nominations de nouveaux gouverneurs. Sur 24 gouverneurs régionaux, 18 seront remplacés. Ce qui sonne comme la réalisation de la requête des détracteurs des islamistes d’Ennahda qui revendiquaient les changements des responsables régionaux.

A peine Ennahda a quitté le pouvoir en janvier que des changements fondamentaux interviennent. En effet, le ministère tunisien de l’Intérieur a publié sur sa page officielle Facebook la liste des noms des 18 nouveaux gouverneurs qui prendront leurs fonctions, notamment dans la capitale Tunis et dans les régions qui ont connu des vagues de violences ces derniers mois en raison de la grogne sociale qui mine le pays.

Pour les détracteurs d’Ennahda, la révision des nominations de hauts fonctionnaires est une condition nécessaire pour garantir la tenue d’élections législatives et présidentielle transparentes. Les partis opposés aux islamistes d’Ennahda accusaient ces derniers d’avoir placé des proches à des fonctions clé dans les gouvernorats tunisiens et réclamaient dès lors une révision de l’ensemble de ces nominations au gouvernement apolitique qui a pris ses fonctions fin janvier.

Ce grand toilettage chez les gouverneurs est la première mesure de ce genre prise et qui concrétise un large accord politique en date de la fin de l’année écoulée, et qui prévoyait aussi l’adoption de la nouvelle constitution et la mise en place d’un cabinet d’indépendants chargés d’organiser des élections en 2014.