Ghannouchi : Les salafistes ont causé la chute des gouvernements de la Troïka

Le président du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, a accordé une interview aujourd’hui, jeudi 13 mars, au journaliste de Mosaïque Fm Naoufel Ouertani, dans le cadre de son émission Midi Show. Une occasion pour le leader du parti islamiste de revenir sur le règne de l’ancienne Troïka, dont Ennahdha faisait partie, mais aussi de livrer la vision politique, économique et, même, idéologique du mouvement quant à la Tunisie actuelle.

Rached Ghannouchi a affirmé que la chute de deux anciens gouvernements de la Troïka est notamment due aux extrémistes religieux et au phénomène du terrorisme. « Ennahdha a été le premier lésé par le terrorisme et le salafisme », a-t-il affirmé tout en ajoutant que « ces derniers ont porté préjudice à eux-mêmes mais surtout au pays, à cause de leur stupidité et de leur compréhension erronée de l’Islam ».

S’exprimant sur l’actualité politique, Rached Ghannouchi a affirmé qu’il ne compte pas se porter candidat à la présidentielle et que son parti n’avait pas de candidat à ce poste pour le moment. Au sujet de ses relations avec Béji Caïd Essebsi et Nidaa Tounès, son rival politique, il précise qu’il n’existe pas de tensions entre les deux partis et qu’Ennahdha n’exclut personne pour une éventuelle alliance dans le futur. « Le dialogue national a permis d’apaiser les tenions », a-t-il même déclaré.

Rached Ghannouchi est également revenu sur la loi d’immunisation de la révolution affirmant que son parti voterait contre si le débat venait à être relancé à l’ANC. Il a, par ailleurs, dit que Destouriens et RCDistes faisaient désormais partie intégrante de la vie politique aujourd’hui et que leur exclusion n’était pas à l’ordre du jour.

Au sujet de la situation économique, le président d’Ennahdha a affirmé qu’il est urgent aujourd’hui de trouver des solutions concrètes pour la relance économique et a appelé, dans le même ordre d’idées, à lever les interdictions de voyage qui pèsent contre certains hommes d’affaires.

Rached Ghannouchi a été questionné également sur la récente décision prise par l'Arabie Saoudite de classer les Frères Musulmans comme organisation terroriste. Le leader d'Ennahdha a estimé qu'Ennahdha n'était pas concerné par cette nouvelle ajoutant que la Tunisie n'avait pas à s'ingérer dans les affaires des pays voisins.

 

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