Cet appel survient à la suite d’un écart de conduite de M. Laârayedh à l’égard des journalistes et ce, au cours de l’émission télévisée « Dossier spécial » diffusée sur la première chaîne nationale Wataniya 1 où le dirigeant islamiste a manqué de respect au journaliste Taïeb Bouzid en critiquant sa façon de travailler invoquant son avis personnel sans pour autant avoir les connaissances nécessaires pour pareil jugement.

Le SNJT précise dans son communiqué que le comportement d’Ameur Laârayedh lève le voile sur une mentalité d’oppression, à sens unique et dont les perspectives sont très étroites. Le membre du conseil de la Choura a jugé, en fait, le reportage diffusé au cours de l’émission comme non neutre et prenant partie pour une sensibilité politique en particulier. Il a ajouté que cela prouve l’absence de professionnalisme et l’existence d’égards partisans.

Le SNJT souligne, par ailleurs, que le comportement d’Ameur Laârayedh n’est pas une exception au vu de ses antécédents car il ne manque pas l’occasion de passer à la télévision, notamment la première chaîne nationale pour reprocher aux journalistes leur manque de professionnalisme et pour dénigrer leur travail. Aussi, M. Laârayedh a-t-il incité à la violence à l’encontre des journalistes plus d’une fois et il a même exprimé son souhait de vendre la chaîne Al Wataniya 1 prouvant ainsi une ignorance totale du métier.

Rappelons que la présidente du SNJT avait, en date du 5 septembre, et à la suite d'une réunion des membres du bureau exécutif du syndicat, diffusé un appel à faire face à ce qu'elle a désigné comme "forces fascistes", faisant une allusion directe, entre autres cas, à l'incident survenu entre Ameur Laârayedh et Taïeb Bouzidi.