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L’Instance Supérieure Indépendante des Élections, dans sa version deux, présidée par Chafk Sarsar, aura fini par attirer sur elle, les foudres de toutes parts.
D’abord, elle a essuyé un mécontentement « quasi » général à la suite de la désignation des responsables de ses bureaux régionaux et locaux, dont l’impartialité et la neutralité a été mise en doute.
Ensuite, elle a eu à subir la colère des agents qui y avaient exercé Lors des dernières élections, qui ont vu leur demande d’y reprendre le service rejetées, alors qu’ils jugeaient que l’expérience qu’ils avaient eu, auparavant, allait plaider en leur faveur, et faire gagner à la nouvelle instance un temps précieux.
Ensuite, et après avoir perdu un temps fou à chercher des locaux et à quémander des moyens de travail, véhicules et autres, l’Instance a fini par annoncer son planning pour les élections, ne laissant guère de temps pour que les nouveaux électeurs puissent s’inscrire.
C’est à partir de là, que l’ISIE s’est imposée sur le paysage politique, comme une pomme de discorde, assez sérieuse. Elle a, dès lors, subi des accusations de tous bords, qui mettaient en doute l’indépendance de ses membres et de ses représentants, surtout dans les bureaux à l’étranger.
Par la suite, elle a très mal géré l’outil Hi Tech, qu’elle se proposait d’utiliser pour les inscriptions, comme des clés de connexion Internet qui étaient hors des zones de couverture par les réseaux. L’ISIE a, par ailleurs, accusé un retard monstre pour installer ses équipes dans de nombreux bureaux qui sont restés inoccupés et donc, n’ont pas pu faire leurs prestations jusqu’à il n’y a pas si longtemps.
La campagne de sensibilisation pour l’inscription des électeurs a, elle aussi, souffert de la mauvaise gestion de l’ISIE qui avait jugé bon d’amputer son budget de près des deux tiers. Ce qui a poussé de nombreuses composantes de la société civile à se substituer à cette instance défaillante, et à battre le pavé pour sensibiliser les gens aux enjeux des prochaines élections.
On en était, même, venu à soupçonner l’ISIE de jouer le jeu de certains partis, pour les quels c’était idéal que les nouveaux électeurs s’abstiennent. C’est alors que plusieurs voix commencèrent à s’élever pour demander un prolongement des délais d’inscriptions, ce à quoi, l’ISIE s’est entêtée à répondre par la négative. S’alignant, curieusement, sur la position de quelques partis, qui insistaient à maintenir les mêmes délais et qui accusaient les autres de vouloir saborder le processus.
Et ce n’est qu’aujourd’hui que la situation se débloqua, et que l’instance consenti à prolonger de six jours les délais d’inscription.
Et c’est justement, à cette occasion, et en revoyant le fil des évènements qui ont conduit à ce revirement, qu’on se pose la question de savoir, qui a décidé de tout cela.
Çà a commencé ce matin par l’intervention du président d’ATIDE (Association Tunisienne pour l’Intégrité et la Démocratie des Elections), qui a ouvertement critiqué sur les ondes radio les opérations d’inscriptions des nouveaux électeurs à l’étranger. Moez Bouraoui a assuré que l’opération d’inscription a connu plusieurs infractions et défaillances techniques, ajoutant que concrètement cette opération n’a duré que 6 jours, exigeant à la fin de prolonger les délais de l’inscription.
Ensuite ce fut au tour du Cheikh Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, en marge de la cérémonie de signature de la charte d’honneur du processus électoral, de déclarer que le mouvement respectera les décisions de l’ISIE à condition que les dates des élections ne changent pas.
C’est alors, et seulement alors, que l’Instance a annoncé le prolongement de 6 jours des dates d’inscription des électeurs. Le dernier délai pour les inscriptions étant donc reporté au 28 juillet 2014 au lieu du 22 du même mois.
A voir le blocage qu’il y avait, et le déblocage « miraculeux » qui a suivi la concession d’Ennahdha, on se demanderait, à la limite, qui commande à l’ISIE ?
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